Le domaine a commencé les vendages début septembre avec la récolte des raisins utilisés pour les vins pétillants. Au moment de notre visite, le domaine était à mi-chemin des vendanges : toutes les parcelles pour les Chinon Blanc, les bulles, les rosés ainsi que les rouges « légers » ont été rentrées, et le chai était en pleine effervescence.
C’est d’ailleurs là que nous avons trouvé le vigneron, Marc, pendant notre traditionnel petit déjeuner de mise en route. Il vérifiait que les fermentations se passent bien, ce qui sera aussi notre mission mais cet après-midi !
Nous nous sommes donc préparés à partir vendanger. Direction le Clos des Roches St Paul, une petite parcelle dans un très joli hameau typiquement tourangeau, avec ses maisons en tuffeau et ses toits en ardoise.

A l’écoute des conseils de Marc sur ce qu’il fallait ramasser ou non, nos vendangeurs se sont mis en action assez rapidement ! Le soleil avait décidé d’être des nôtres, cela motivait les troupes.

Nous avons coupé des grappes de raisin avec une paire de sécateurs, et puis nous les avons placées dans un seau. Une fois pleins, nous les avons vidés dans une benne pour ramener les raisins au chai.

Le mildiou avait un petit peu touché la parcelle, mais uniquement sur les bouts de rangs. Dans l’ensemble cela allait, et il n’y avait pas trop à trier.
Une fois cette parcelle terminée, nous en avions une seconde à faire. Une toute petite parcelle, presque un jardin, dans ce même hameau.

Nos vendangeurs du jour ayant maintenant de l’expérience, l’affaire fut rondement menée et nous étions presque à l’heure pour l’apéritif, dans les vignes, gentiment préparé et apporté par Claudine et Lucie !
Retour ensuite au Château de la Bonnelière pour le déjeuner. Un très bon repas, comme d’habitude qui a permis à chacun de reprendre des forces pour l’après-midi et surtout de goûter les bons vins de Marc !

En effet, le travail de nos vendangeurs était loin d’être terminé : les raisins n’allaient pas rester dans la benne.
Pour commencer, l’égrappage. Marc ne met que les grains de raisins dans la cuve, il fallait donc, grâce à un égrappoir, séparer la rafle, le bois des grains.
Les baies de raisin tombent dans un conquet, un petit chariot qui est ensuite soulevé avec le fenwick pour remplir la cuve, un processus qui évite l’utilisation d’une pompe.

Le duo Marc et Fabien, accompagné de nos participants n’ont pas mis longtemps à faire tout cela. En quelques tours, nous avions donc fini de remplir la cuve de la future cuvée de Roches Saint Paul !
La journée avançant, il nous restait à faire les contrôles de fermentation avant de libérer nos participants. Le travail du vigneron ne s’arrête pas une fois que les raisins sont dans la cuve, il faut vérifier que les fermentations démarrent et quelles ne s’arrêtent pas avant la fin.
Cette opération presque magique est menée par les levures naturelles du raisin, qui mange le sucre naturel.

Marc vérifie que tout se passe bien en prenant la densité de la cuve. Il faut le faire tous les jours jusqu’à ce que la densité du vin descende à 995 g/l. A ce moment-là, on peut presque dire que c’est du vin !
Mais en vrai, il faut attendre plusieurs mois encore, mais ça, ce sont les secrets qui vous sont révélés lors de la Journée Vinification ! Alors patience et à bientôt !