Les vendanges 2020 se terminent en Bourgogne avec le pinot noir
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Durant ce printemps 2020, si spécial pour tout le monde, la vigne a profité d’un ensoleillement généreux sur le Val de Loire pour énormément pousser et prendre de l’avance sur son cycle végétatif. Nous nous retrouvons donc au Château de la Bonnelière pour une Journée Découverte pleine de promesses.
Bien que l’organisation nous ait demandé quelques ajustements avec le
contexte sanitaire, nous n’avons pas dérogé au traditionnel café
d’accueil du matin, pour échanger avec nos participants sur le domaine
de Marc, le millésime en cours et le programme de la journée.
La
journée est consacrée à l’effeuillage et à l’éclaircissage, des
opérations plutôt effectuées au mois de juillet, mais la précocité de la
vigne en a décidé autrement cette année. En effet, l’hiver 2020 a été
plutôt doux, ce qui a favorisé un démarrage précoce de la pousse et cela
combiné au beau temps du printemps donne une avance d’au moins 3
semaines de la plante!
La première opération est simple : il s’agit d’enlever les feuilles devant les grappes, pour qu’elles profitent d’un meilleur ensoleillement. Cela permet une meilleure aération des grappes pour éviter le développement de pourriture sur les raisins.
Le second opération, la vendanges en vert est plus technique et a plus impressionné nos apprentis du jour ! La vigne a bien profité de la météo du printemps et se révèle très productive ! Presque trop finalement ! Il faut donc réguler le nombre de grappes, pour éviter les maladies ou la pourriture, et d’améliorer la qualité de raisins sur la vigne.
Il faut bien faire attention d’enlever les « bonnes » grappes, celles qui poussent vers le haut, ou celles qui sont trop nombreuse sur la même branche… Une activité minutieuse et décisive !
Mais comme d’habitude, la mission a été bien remplie par nos parents adoptifs, comme on peut le voir :
En plus, nous avons juste fini avant la pluie !
Nous nous sommes donc dirigés à nouveaux dans la grange, pour le déjeuner : un bœuf carotte mijoté par Mme Plouzeau allait réchauffer tout le monde et donner des forces pour l’après-midi…. Si le temps se décide à changer !
Nous avons donc profité longuement du repas, accompagné par les crus de Marc. De belles découvertes pour nos hôtes, qui ont pu gouter à des millésimes plus anciens de leur parcelle, Le Clos de la Bonnelière.
Le temps partant in extremis au beau, le groupe a profité de l’éclaircie pour faire une balade dans la jeune vigne de sauvignon, planté derrière la Bonnelière. L’occasion d’échanger sur les pratiques bio et biodynamiques de Marc. Cette balade s’est terminée par un rapide tour du chai et de la ligne de mise en bouteilles, mais qui sont à découvrir plus en détails lors des Journées Vendanges et Journées Vinification.
Nous avons hâte de vous retrouver en septembre pour les vendanges et pour confirmer ensemble que nous avons bien un très beau millésime 2020 !
Après cette période très compliquée en France, nous pouvons enfin reprendre les journées Gourmet Odyssey au Château Coutet à Saint-Emilion avec la Journée Vinification. Les masques et le gel hydro-alcoolique sont bien sûr de rigueur mais cela n’entame pas la bonne humeur des participants et la convivialité du moment. Nous nous retrouvons tous autour d’un café et de viennoiseries sur la pelouse devant le château pour faire connaissance.
Matthieu qui représente la 13ème génération de vigneron de sa famille nous présente le Château Coutet avec sa diversité de terroirs et de cépages dans cet environnement exceptionnel où la vigne, les arbres et les hommes vivent en parfaite harmonie depuis 400 ans.
Nous continuons avec la visite du chai de vinification où il nous réexplique les fermentations que nous avions déjà abordé lors de la Journée Vendanges. Nous sentons le vigneron passionné et très compétent dans toutes ses explications.
Le chai d’élevage contient les barriques qui servent à élever le vin après les fermentations durant une année. En effet, traditionnellement à Bordeaux les vins sont élevés sous bois. Au Château Coutet, le but n’est pas d’apporter trop de goût boisé au vin donc le pourcentage de barriques neuves est plutôt faible et ils privilégient des barriques déjà usagées.
Nous nous retrouvons ensuite sur la pelouse devant le château pour l’atelier assemblage. Benoît, l’œnologue qui anime la journée pour Gourmet Odyssey, nous rappelle les bases de la dégustation pour que l’on puisse tous parler le même langage œnologique, puis nous commençons une dégustation à l’aveugle de plusieurs vins différents. C’est toujours très intéressant de déguster des vins à l’aveugle car nous ne nous concentrons que sur les arômes et saveurs que nous sentons pour analyser le vin et ne sommes pas influencés par l’étiquette.
Nous continuons avec la dégustation, toujours à l’aveugle, des quatre cépages présents sur le domaine. Matthieu et Benoît nous proposent 3 assemblages différents de ces cépages. Cela nous donne 3 vins complètement différents avec les mêmes composants, seules les proportions changent. Nous comprenons un peu mieux le travail du vinificateur à Bordeaux dont les assemblages sont une grande partie de son métier.
Après tout ce travail, nous nous désaltéreront au Claret de Coutet sous les rayons de soleil qui pointent timidement le bout de leur nez. C’est un vin frais et fruité, difficilement rangeable dans une catégorie précise, entre le vin rouge et le vin rosé.
Au cours du repas, nous découvrons les vins rouges de la propriété. Le Belle-Cimes 2016, deuxième vin du domaine accompagne parfaitement la salade landaise revisitée au foie gras. Nous continuons avec deux millésimes de l’étiquette traditionnelle Château Coutet, 2017 et 2014. C’est toujours très intéressant de goûter un même vin sur deux millésimes différents. Le 2017 est encore tout jeune et fougueux et ne paraît pas encore tout à fait en place malgré un joli fruit. Le 2014 commence a très bien se goûter et on sent le vin qui commence arriver à une certaine maturité même s’il pourrait encore se garder facilement 10 à 15 ans.
Nous avons la chance de découvrir la cuvée Demoiselles 2017. C’est une cuvée confidentielle provenant des meilleures parcelles de merlot et de cabernet franc sur un sol calcaire travaillé au cheval. Un régal. Une profondeur aromatique qui nous transporte très loin et une finesse des tanins qui enrobe cette belle matière. Un joli voyage !!!
Après le repas, nous partons visiter nos pieds de vignes sur la parcelle de Peycocut qui surplombe la vallée de la Dordogne. Un cadre magnifique d’où l’on peut apercevoir le clocher de l’église du centre de Saint-Emilion à 800m de là. Chacun immortalise les retrouvailles avec ses pieds de vignes pour participer au concours photo de Gourmet Odyssey, « Je prend mon pied ». Un concours pour le fun de la photo la plus créative avec ses pieds de vigne.
Nous finissons la journée en visitant le chai de stockage des bouteilles. Matthieu nous parle de la mise en bouteille du vin et de l’étiquetage, dernières étapes avant la dégustation de ses flacons.
Un énorme merci à Matthieu pour nous avoir accueillis chez lui et à Gourmet Odyssey pour l’organisation de ces journées toujours conviviales et très instructives.
C’était un réel plaisir de de revenir dans les vignes tous ensemble pour une Journée Découverte au Domaine Stentz-Buecher. Durant le confinement, les vignes ont profité d’un ensoleillement extrêmement important, ce qui a favorisé la pousse de celles-ci. Les vignerons ont donc été très occupés ces dernier mois.
Après une petite introduction, nous nous dirigeons vers les vignes en respectant bien sûr les consignes de distanciation sociale ! Nous nous sommes d’abord arrêtés sur la parcelle de Rosenberg, où sont les pieds de vignes adoptés de Gourmet Odyssey. Nous avons pris le temps de trouver nos pieds avec nos noms écrits sur une ardoise juste devant, de faire des photos, et d’encourager chaque pied pour qu’il produise de jolis raisins pour les vendanges de cette année !
Nous étions accompagnés par Stéphane et Céline, le duo de frère et sœur qui ont repris le domaine à la suite de leurs parents. Stéphane nous a expliqué les travaux faits depuis cet hiver et notamment le travail du sol et la taille de la vigne.
L’hiver plutôt clément, et le temps chaud et ensoleillé qui a eu lieu en France depuis le début du confinement, a favorisé une pousse de la vigne plus abondante qu’habituellement à cette période de l’année. Nous pouvions observer les futures grappes déjà formées que l’on peut normalement voir seulement à partir du mois de juillet. La floraison s’est déroulée à la fin du mois de mai dans d’excellentes conditions.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers la parcelle voisine composée de jeunes pieds, plantés il y a trois ans. Stéphane nous a expliqué le cycle de vie d’un pied de vigne et comment se déroule une plantation. Les raisins de cette jeune parcelle pourront être récoltés pour la première fois cette année. Il nous a également parlé de la taille de formation des jeunes pieds pour obtenir leur forme définitive. Depuis l’achèvement de la taille à la fin du mois de mars, des rameaux, appelés pampres, se sont mis à pousser le long du tronc. Notre travail de ce matin, a été de les enlever pour que la plante concentre son énergie au développement des rameaux portant des fruits, ainsi que pour maintenir la structure du pied.
Nous sommes répartis entre les rangs et avons attentivement éliminé les pampres indésirables. Les vignes ont beau être plus hautes en Alsace que dans d’autres régions françaises, ce travail nécessite tout de même de beaucoup se baisser !
Le Domaine Stentz-Buecher est certifié en agriculture biologique, comme tous les partenaires de Gourmet Odyssey, ainsi Stéphane nous a expliqué les méthodes utilisées pour travailler le sol et pour protéger la vigne contre le mildiou et l’oïdium.
De retour au domaine, nous nous sommes installés pour apprécier quelques vins produits par nos hôtes. Guidés par Céline, nous avons commencé la dégustation par un rafraîchissant Crémant d’Alsace rosé. C’est la première année que le domaine produit un crémant rosé et il a reçu l’approbation de tout le monde. 100% pinot noir, il présente une jolie structure, tout en conservant une belle fraîcheur que l’on attend d’un vin effervescent.
Nous avons ensuite dégusté le Riesling Tradition 2018 et le Muscat Rosenberg 2018. Nous avons continué avec le Pinot Gris Rosenberg 2018, qui est la cuvée choisie par Gourmet Odyssey pour les pieds de vignes adoptés. Céline nous a expliqué comment les rendements sont contenus en dessous des limites autorisées en Alsace pour produire un vin très aromatique, riche et complexe, ce qui est la marque de fabrique du Domaine Stentz-Buecher. Nous avons ensuite découvert le Pinot Noir Tradition 2017, et conclu ce merveilleux moment par le délicieux Gewurztraminer Grand Cru Hengst 2016, avec une part d’un excellent Kouglof aux lardons et noisettes, une spécialité locale.
Tout au long du déjeuner, nous avons continué la dégustation de vins et de spécialités locales comme le baeckeoffe, ainsi qu’une sélection de fromages locaux et de la tarte à la myrtille, le tout accompagné du Pinot Blanc Tradition 2018 et du Gewurztraminer Rosenberg 2017.
Durant l’après-midi, Stéphane nous a expliqué le travail qu’il reste à faire dans les vignes jusqu’aux vendanges et comment il détermine la date de récolte de chaque parcelle et de chaque cépage.
Nous avons ensuite visité la cave, toujours en compagnie de Stéphane, en commençant par le lieu où sont réceptionnés et pressés les raisins au moment des vendanges. Il nous a ensuite montré le chai à barriques où est élevé le Pinot Noir.
Nous avons fini la journée dans la pièce où sont élevés les vins blancs, soit dans de grands et vieux foudres en bois ou bien dans de petites cuves en inox. Les explications de Stéphane étaient accompagnées par les gazouillis de certaines cuves dont le vin est toujours en fermentation !
Plein de remerciements aux participants ainsi qu’à Céline et Stéphane pour avoir partagé leur passion pour leur métier. Nous attendons avec impatience de revenir en septembre pour la Journée Vendanges !
L’arrivée au Château Coutet est toujours une aventure la première fois selon par quelle route le GPS nous fait passer. On peut emprunter l’entrée principale ou bien les chemins de traverses, c’est le charme de la campagne !
Nous commençons la Journée Découverte de notre Expérience Vin avec un café et des viennoiseries pendant que Benoit, l’œnologue de Gourmet Odyssey, nous explique le déroulement de cette journée dédiée au travail de la vigne. Nous faisons ensuite la connaissance d’Alain David-Beaulieu, propriétaire du domaine et exploitant des vignes depuis bientôt 30 ans. Il est maintenant aidé par son fils Matthieu et son neveu Adrien. Le Château Coutet est une histoire familiale depuis maintenant 400 ans et Alain est fier que son fils et son neveu perpétuent la tradition.
Après avoir enfilé des bottes, car le terrain est particulièrement humide à cause des précipitations importantes de cet hiver bordelais, nous commençons à arpenter la propriété. Alain nous explique les différents terroirs et les différents cépages qui composent les 16 ha du domaine. C’est un lieu magnifique et préservé de l’agriculture intensive, une grande partie de la famille habite encore sur place au milieu des oies, des canards et des deux chiens, Largo et Wolfy qui semblent en perpétuel manque d’affection tellement ils viennent se coller à nous pour demander des caresses. Des espaces boisés sans vignes sont préservés pour conserver une biodiversité, importante à la culture biologique de la vigne.
Nous découvrons la dernière invention du frère d’Alain, Xavier, le viti-rover. C’est un robot tondeuse pour tenter de garder un enherbement permanent sur certaines parcelles du domaine dans le but de déranger le moins possible la vie microbienne du sol des parcelles de vigne. En effet, l’herbe est un concurrent tenace à la culture de la vigne, et sa maîtrise un élément essentiel dans la production de vins de qualité. En agriculture biologique, seuls deux choix sont possibles, tondre ou travailler le sol.
Après avoir vu passer les coureurs du semi-marathon de Saint-Emilion dont Matthieu, le fils d’Alain, nous nous rendons sur la parcelle de Peycocut où sont nos pieds de vignes adoptés. L’endroit, un des meilleurs terroirs de Saint-Emilion sur le plateau calcaire est magnifique. Nous apercevons le clocher de l’église du village à quelques centaines de mètres plus loin. Nous retrouvons nos pieds de vigne adoptés grâce aux ardoises que Benoît a déposées devant. Chacun participe au concours Je prends mon pied en essayant de faire la photo la plus créative avec ses pieds de vigne. Un magnum de vin de son domaine est en jeu.
Nous passons aux choses sérieuses avec les explications d’Alain sur la taille de la vigne. Rien de tel qu’un exemple en temps réel pour une meilleure compréhension de cette tâche parmi les plus importantes. Elle va définir le futur rendement potentiel de la vigne, ainsi que sa configuration dans l’espace. C’est un long travail qui s’étend de décembre à mars. Il ne reste que quelques ha à tailler à Coutet et heureusement car on commence à apercevoir les pleurs de la vigne. Lorsque l’on taille la vigne, de la sève s’écoule par la plaie de taille et on dit donc que la vigne « pleure ». C’est le signe de la remontée de la sève dans les parties aériennes de la plante et donc d’un débourrement des bourgeons dans un futur proche.
Après la taille de la vigne, il faut tirer les bois et enfin attacher la vigne. C’est l’opération à laquelle nous participons ce matin. Nous devons attacher la latte restante après la taille, au fil d’attache. De cette latte pousseront les futurs sarments où vont apparaitre les grappes de raisins au printemps. C’est un travail délicat car selon le positionnement de la latte, elle est plus ou moins facile à plier pour la rabattre sur le fil d’attache. Nous avons peur de la casser et donc de compromettre la production de raisin du pied de vigne. Deux par rang nous avançons en rythme dans cette parcelle de merlot. Le travail est joyeux malgré la grisaille. On a même le temps de trouver des poireaux sauvages dans l’inter-rang qui pourront agrémenter la salade du diner !
Après tout ce travail, nous nous retrouvons sur la pelouse devant le château pour l’apéritif. Alain nous sert son Claret qui est un vin surprenant que l’on pourrait classer entre le rosé et le rouge léger. Il est obtenu par la saignée des cuves au moment des vendanges. On tire du jus clair qui a macéré une journée avec les peaux de raisins pour concentrer le reste de la cuve.
Nous continuons la dégustation des vins du domaine pendant le repas. Le Château Belles-Cimes 2016 accompagne le foie gras en entrée. C’est le deuxième vin du domaine qui est composé majoritairement des jeunes vignes de la propriété. Son côté léger et aérien rafraîchit nos papilles entre deux bouchées de foie gras. Le Château Coutet 2016 qui est composé de merlot, cabernet franc, malbec et cabernet sauvignon comporte plus de puissance en bouche mais toujours tout en finesse. C’est un assemblage des trois terroirs du domaine, sableux, argileux et calcaire qui s’accorde à merveille avec les magrets de canards pour rester dans la gastronomie locale.
Nous découvrons enfin l’histoire de la cuvée Emery. Une des plus anciennes bouteilles de vin de Bordeaux, retrouvée par Alain il y a une quinzaine d’année dans la terre battue du caveau familial. Une parcelle sur le plateau calcaire est maintenant dédiée au projet de production d’un vin avec les techniques d’antan. Aucun tracteur ne roule dessus, tout est fait à la main ou à l’aide d’un cheval pour le travail du sol et une reproduction de cette très vieille bouteille est faite par un artisan verrier. Alain nous fait goûter ce nectar avec la cuvée Demoiselles 2017 qui est le même vin dans une bouteille plus classique. Le terroir calcaire et le travail manuel minutieux apportent une minéralité et une finesse dans la structure tannique que l’on atteint que rarement en dégustation.
Nous repartons en balade en ce début d’après-midi où Alain nous parle de la culture biologique de la vigne et nous explique les différentes opérations qui vont avoir lieu dans la vigne pendant le printemps et l’été avant la récolte.
Nous finissons la journée en visitant le chai de la propriété et le caveau familial qui prend des airs de caverne d’Ali Baba avec tous ces vieux millésimes du Château Coutet. « 1967 est-il le plus vieux ? » « Non je crois qu’il y a des bouteilles de 1953 dans ce coin » nous répond Alain !
Nous le remercions chaleureusement pour cette splendide journée pleine d’enseignements. Nous avons hâte de retrouver le domaine pour la Journée Vendanges où nous pourrons découvrir et participer au quotidien de la propriété pendant cette période de récolte.
C’est avec temps clément, au regard des prévisions, que nous sommes accueillis au Domaine Chapelle le dimanche 8 mars pour une Journée Découverte du travail de la vigne.
Nous démarrons la journée par une introduction dans le parc pour profiter du soleil matinal bien agréable. Jean François, le propriétaire du domaine, nous conte l’histoire de sa famille et de sa région, la Bourgogne, avec quelques données historique de la production des vins. Il nous explique sa philosophie du travail de la vigne et le cheminement qui l’a amené à se tourner vers l’agriculture biologique il y a quelques années.
Nous continuons avec la visite des parcelles du Clos des Cornières et des Crais, où nous avons pu faire connaissance avec nos pieds de vignes adoptés. C’est l’occasion de prendre des photos pour garder de jolis souvenirs de la journée et également pour participer au concours « Je prends mon pied », où le premier prix est un magnum de vin. Jean François nous a ensuite expliqué le travail de la vigne, qui commence par la taille en hiver jusqu’à la récolte des raisins en automne, à laquelle on peut participer au cours des Journées Vendanges organisées par Gourmet Odyssey.
Nous avons ainsi pu apprendre comment tailler la vigne, en baguette ou en cordon, et comprendre comment limiter la charge potentielle de raisins du pied pour obtenir un rendement autour de 35 hl/ha. Cela met la plante dans les meilleures conditions pour obtenir une bonne maturité et une concentration idéale des baies de raisin au moment de la récolte. Cette période de taille qui dure 3 mois environ de janvier à mars, nécessite une main d’œuvre hautement qualifiée. Théoriquement, cela paraît assez simple de comprendre quels sarments couper et quels sarments garder. Nous apprenons rapidement que chaque pied de vigne est différent de son voisin et présente donc des particularités propres à lui-même. Il faut donc s’adapter à chaque pied, ce qui ne facilite pas le travail !
Les sarments coupés doivent être retirés de la vigne après la taille, c’est une tâche que l’on appelle « le tirage de bois ». Nous avons donc participé au tirage des bois dans la parcelle du Clos des Cornières. C’est une tâche très plaisante au début, mais qui peut se révéler un travail difficile et répétitif pendant de longues journées !
Jean-François nous a ensuite expliqué les opérations à venir pour le printemps, l’ébourgeonnage, le relevage et l’effeuillage de la vigne, ainsi que les traitements de protection autorisés en bio contre les maladies de la vigne.
L’heure de l’apéritif bien mérité a alors sonné et c’est dans la cour du domaine que nous avons dégusté un Santenay blanc accompagné des traditionnelles gougères bourguignonnes.
Nous avons poursuivi avec un copieux et délicieux repas au caveau, composé d’une terrine de sandre, d’un bœuf bourguignon, des fameux fromages de la région, et d’un entremet poire cassis chocolat ! Le tout dignement accompagné de 3 vins du domaine.
La balade en vigne qui a suivi fut fort appréciée pour la beauté des paysages et pour faciliter notre digestion !
Nous avons pu discuter plus en détail des terroirs bourguignons ainsi que du paysage viticole qui a façonné cette côte mythique.
Nous terminons cette belle journée passée ensemble par une rapide visite de la cave. Nous avons hâte de revenir au Domaine pour participer à la Journée Vendanges et à la Journée Vinification pour continuer notre apprentissage du métier de vigneron. Nous garderons tous de beaux souvenirs à évoquer quand nous ouvrirons notre prochaine bouteille du Domaine Chapelle !
Cherchez-vous le meilleur cadeau d’anniversaire pour un amateur de vin ? La best idée e-carte cadeau ? Le top du top des cadeaux d’anniversaire dématérialisés pour des œnophiles ? Adoptez des pieds de vigne avec l’Expérience Vin de Gourmet Odyssey et ce cadeau d’anniversaire original donnera l’occasion unique pour l’anniversaire d’un homme ou l’anniversaire d’une femme de suivre la production de leurs propres bouteilles personnalisées de vin bio dans un vignoble primé.
Gourmet Odyssey vous enverra une e-carte cadeau par email pour pouvoir commencer l’Expérience Vin juste après lui avoir offert son cadeau d’anniversaire. Dans son espace client, il ou elle découvrira le vigneron, le vin et le domaine et apprendra le travail effectué dans le vignoble et dans le chai pour entretenir la vigne, vendanger les raisins, les transformer en vin pour ensuite l’élever avant sa mise en bouteille. L’e-cadeau d’anniversaire Expérience Vin de Gourmet Odyssey inclut également une bouteille de vin bio personnalisée pour chaque pied de vigne adopté.
Vous pouvez également choisir d’inclure une ou plusieurs Journées Expérience au domaine. Nous proposons trois types de journées qui chacune couvre une des trois grandes étapes de la production de vin. La Journée Découverte porte plus particulièrement sur le travail en vigne pour apprendre comment produire les meilleurs raisins possible jusqu’aux vendanges. Pendant la Journée Vendanges, vous participerez à la récolte le matin et suivrez le convoyage des raisins jusqu’au chai puis leur encuvage. La Journée Vinification se focalise quant à elle sur les décisions que le vinificateur doit prendre pour les fermentations, les assemblages et l’élevage de son vin avant la mise en bouteille. Pendant chaque journée, qui sont toutes valables pour deux personnes, les participants vont prendre part au travail avec le vigneron et pourront déguster les vins du domaine au cours du repas qui est également inclus dans cette journée complète. Les Journées Expérience peuvent être incluses au moment du cadeau d’anniversaire, ou bien peuvent être ajoutées par la suite, ce qui est particulièrement pratique pour un cadeau commun pour l’anniversaire des 30, 40, 50 ,60 ou 70 ans, où vous ne connaissez pas dès le début le budget total du cadeau.
Chaque vigneron partenaire, soigneusement sélectionné par Gourmet Odyssey, est certifié en bio et a été choisi pour la qualité de ses vins autant que pour sa convivialité et sa proximité amicale. Vous pouvez donc être certain que le vin inclus dans l’Expérience Vin de Gourmet Odyssey et l’accueil au domaine feront un cadeau d’anniversaire inoubliable dont chaque amateur de vin gardera un souvenir ému pendant longtemps.
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Le Domaine Stentz-Buecher nous a reçu en Alsace le week-end dernier pour participer à la récolte des raisins et apprendre le travail au chai pendant les vendanges, qui permet de transformer le jus de raisin en vin. Nous sommes avec les clients de l’Experience Vin de Gourmet Odyssey qui ont tous adoptés des pieds de vignes bios au domaine.
Après une petite introduction, nous traversons le pittoresque village de Wettolsheim pour visiter la parcelle de Rosenberg, où se trouvent nos ceps de vignes. Une petite ardoise est placée devant les pieds de vigne adoptés pour indiquer qui en est le propriétaire pendant une année. Nous nous dispersons entre les rangs pour les trouver.
Il est temps de travailler. Céline, la propriétaire, et sa mère nous aide. Un sécateur et un seau à la main, elles nous expliquent quelles grappes choisir et comment bien les couper. Le pinot noir a atteint une maturité optimale. Le moment idéal pour le récolter.
Nous nous répartissons sur les rangs et commençons à couper les raisins. Les grappes sont belles et abondantes. Les seaux se remplissent vite. Le père de Céline, Jean-Jacques, conduit un petit tracteur avec une remorque entre les rangs. Nous lui passons les seaux pleins de vendange pour qu’il les vide dans la benne et nous les rende, prêts à être reremplis.
Les grappes sont parfois difficiles à atteindre. Une des meilleurs techniques consiste à enlever les feuilles devant en premier. Cela facilite l’accès aux grappes et permet de voir plus vite où couper la tige qui sépare le raisin du pied de vigne. Les raisins aptes à être récoltés se situent sur la partie basse du feuillage, entre les deux premiers fils du palissage. Quand on les goûte, ils sont gorgés de sucre. Les pépins sont marrons, c’est un indicateur de bonne maturité pour la vinification. On retrouve également des grappes sur la partie haute du feuillage, mais elles ne sont pas assez mûres pour faire du vin avec. Au toucher, elles sont beaucoup plus dures et leur couleur est très claire. Enfin, lorsqu’on les goûte, elles présentent un caractère acide et peu sucré. Leurs pépins sont de couleur jaune. On les laisse sur les pieds de vigne pour la plus grande joie des oiseaux.
Nous travaillons de plus en plus vite au fur et à mesure de la matinée. Nous remplissons même la deuxième benne plus rapidement que la première.
De retour vers le chai avec la vendange, nous regardons la benne se vider dans la cuve. Nous devons aider les grappes à sortir à l’aide d’une fourche. Elles passent d’abord dans un érafloir qui permet de séparer la rafle, partie ligneuse de la grappe, des baies de raisins.
C’est maintenant le moment de l’apéritif bien mérité. Céline nous sert son délicieux et rafraichissant Crémant d’Alsace pétillant. Nous prenons place pour le repas des vendangeurs accompagné d’une sélection des vins bios du Domaine Stenzt-Buecher: Pinot Blanc Tradition 2018, Pinot Noir Tradition 2017, suivi du vin choisi par l’Expérience Vin Gourmet Odyssey, le Pinot Gris Rosenberg 2017. Nous finissons la dégustation et le repas avec le Gewürztraminer Rosenberg 2017 et le Sylvaner Vieilles Vignes 2012.
Après le déjeuner, nous retournons au chai pour reprendre le travail où nous l’avons laissé. Stéphane nous montre le pressoir, utilisé pour les vins blancs. Les raisins sont pressés en grappe entière et ne nécessitent pas de passage par l’érafloir. Le pressoir comporte une membrane tout le long de la cage horizontale qui va écraser les baies, pour en extraire le jus à l’aide de drains le long de la paroi métallique. La montée en pression et le temps de pressurage dépendent de l’épaisseur de la peau et de la densité de la pulpe. C’est très important de na pas presser trop vite, ni trop fort, cela pourrait dégrader la qualité aromatique du vin.
Le jus qui tombe dans la met, réceptacle en dessous de la cage, est directement pompé dans une cuve. Les peaux, pépins et rafles sont composté dans la vigne. Cela est permis seulement en agriculture biologique et permet un retour au vignoble de ces éléments. Dans la cuve, le jus est mis à décanter le temps nécessaire aux parties solides de se déposer au fond. Le jus le plus clair est pompé dans une autre cuve ou bien directement mis en barrique pour démarrer la fermentation alcoolique.
Le processus est différent pour les vins rouges. Après le passage dans l’érafloir, les grappes vont directement dans une cuve. Le pressoir n’est pas utilisé à ce moment-là. Après quelques jours, les levures indigènes, naturellement présentes sur le raisin, vont commencer à transformer le sucre en alcool. Cela entraîne une élévation de la température et une production de dioxyde carbonique (CO2). La couleur et les tanins ne sont présents que dans la peau, donc pour les extraire il faut laisser les peaux en contact avec le jus. Pour ce faire, le chapeau de marc est repoussé dans le jus à l’aide d’un pigeur. Cette action est appelé le pigeage, c’est la même technique qui est utilisée en Bourgogne avec le Pinot Noir.
Une fois la fermentation terminée, il n’y a plus de production de gaz par les levures donc les parties solides tombent en base de la cuve. Le jus clair est pompé pour être envoyé dans les barriques pour l’élevage. Les parties solides sont pressées pour en extraire un vin riche et très coloré. On l’appelle le jus de presse. Le vigneron choisi d’en utiliser une partie plus ou moins importante dans l’assemblage en fonction du rendu final.
La journée touche à sa fin. Nous attendons avec impatience la Journée Vinification pour reprendre les explications où nous les avons laissées. En effet nous aborderons les thèmes de l’élevage et de la mise en bouteille. Nous avons hâte de déguster notre vin et de découvrir son évolution avec le temps.
Les matinées commencent à être fraîches dans le Sud-Ouest, les feuilles des vignes se colorent...pas de doute c’est le temps des vendanges à Saint-Emilion. C’est au Château Coutet que nous nous retrouvons, pour participer à la récolte des raisins lors des Journées Vendanges pour la saison 2019.
Nous faisons connaissance avec Mathieu, le vigneron, autour d’un café de bienvenue. L’histoire de sa famille est passionnante et nous irons de surprise en surprise tout au long de la journée.
Nos pieds de vignes adoptés sont situés à un des points culminants de Saint-Emilion, la parcelle de Peycocut sur le plateau calcaire. Le clocher de l’église du village paraît tout proche à vol d’oiseaux. Les grappes bleues foncées gorgées de sucre contrastent ce paysage de feuillage vert. Le palissage monte à hauteur d’homme et l’on n’aperçoit que des têtes à la recherche de leurs pieds de vignes adoptés.
Le travail paraît simple, couper toutes les grappes de raisins! Mathieu nous met d’abord en garde avec des consignes de sécurité pour ne pas se couper les doigts. En effet, nous sommes deux par rang, l’un en face de l’autre donc il faut faire attention à ne pas vendanger les doigts de son binôme. Les arlots sont les grappes de seconde génération qui ne sont pas mûrs et sont donc trop acides. Ils sont situés sur la partie haute de la vigne, et Mathieu nous demande de ne pas les ramasser pour garder une qualité de vins optimale.
Après avoir reçu nos instructions, nous commençons à vendanger les raisins. Le feuillage est dense et certaines grappes sont plus difficiles à trouver que d’autres. Certaines sont mêmes oubliées!!!
Lorsque les paniers sont pleins, les porteurs amènent la vendange au tracteur dans des caisses ajourées. Les baies arrivent intacts au chai grâce à cette technique.
Tout le monde travail dans la joie et la bonne humeur.
Le temps passe très vite et nous arrivons vite à la fin de la matinée. Nous avons bien mérité le Claret d’apéritif sur la pelouse devant le château. Ce vin rosé aux arômes de fruits rouges intenses est très rafraîchissant, et il aiguise nos papilles gustatives avant le repas vigneron qui nous attend dans la grande salle du château.
Ce repas convivial est magnifiquement accompagné par les vins du domaine. Le Belles Cimes 2016, composé des jeunes vignes du domaine, nous replonge dans l’univers des vins rouges.
La pintade farcie est accompagnée du Château Coutet 2014, la cuvée classique du domaine qui porte sa marque de fabrique. Finesse et complexité sont la signature du domaine.
Mathieu nous fait le plaisir de nous servir la cuvée Demoiselle 2014 avec le fromage. C’est une cuvée confidentielle produite avec des vignes centenaires exclusivement sur le plateau calcaire de Saint-Emilion. Les sols sont travaillés au cheval et une attention minutieuse est apportée à chaque étape de la vigne. Un véritable régal.
Le programme de l’après-midi peaufine notre connaissance de la production du vin. Nous trions les raisins que nous avons vendangés le matin. En effet, pour arriver à une qualité optimale, il faut effectuer un tri drastique avant l’encuvage. C’est une condition sine qua non pour la production d’un grand vin.
Les raisins sont montés dans l’égrappoir à l’aide d’une sauterelle. Ici la vinification s’effectue sans les rafles, partie ligneuse de la grappe qui relie les baies entre elles. Les baies de raisins atterrissent ensuite sur une table de tri où l’on ne va laisser passer manuellement que les baies mûres et aptes à faire un produit d’une grande finesse. Les raisins sont ensuite mis en cuve.
Pour finir la journée Mathieu nous explique les différentes fermentations de son vin en nous faisant visiter le cuvier, et nous apprenons que le travail au moment des vendanges n’est pas limité qu’à la vigne !
Nous remercions chaleureusement Mathieu pour toutes ses explications et sa passion pour son métier de vigneron. Nous retournerons au château l’année prochaine pour déguster le fruit de notre travail lors des Journées Vinification.
C’est dans le parc que nous avons écouté l’histoire des vins de Bourgogne et du Domaine Chapelle. Jean François, le propriétaire, nous a expliqué alors l’évolution de la production et la commercialisation des vins au travers des 100 dernières années avec un focus sur ce qu’il a lui réalisé c’est-à-dire la mutation du domaine vers une agriculture biologique.
Nous avons ensuite pris le chemin du Clos des Cornières, et de la parcelle des Crais juste en face, pour faire connaissance avec nos pieds de vignes adoptés en vin rouge et en vin blanc. Nous avons pu à notre guise les dorloter et les photographier. Puis nous avons rejoint les rangs que nous allions vendanger : au programme le rouge du Clos des Cornières, car les cépages blancs comme les Crais ont déjà en partie été ramassés, les vendanges ayant commencé quelques jours plus tôt au domaine.
Tout comme les vendangeurs professionnels du domaine, nous avons reçu un briefing préalable pour expliquer comment nous allions procéder. Jean François a tout d’abord expliqué quel type de grappe vendanger, celles qui sont positionnées entre les fils de palissage à proximité du pied. En effet les grapillons au-dessus du pied ne sont pas suffisamment mûrs pour produire un vin de qualité. De même, les grappes ou parties de grappes présentant une forte moisissure ou passerillées ne seront pas intégrées. Le passerillage c’est quand le raisin a trop séché et ne contient plus de pulpe, et avec les canicules de l’été il y en a malheureusement un peu.
L’heure de l’apéritif avait alors sonné ! Pause festive dans le parc bien méritée : nous y avons découvert le bourgogne blanc Saint-Jean, accompagné des fameuses gougères bourguignonnes.
S’en est suivi délicieux un repas régional accompagnés de 3 vins rouges du domaine : Bourgogne rouge, Santenay Clos des Cornières et Santenay 1er cru les Gravières.
C’est en cave que nous sommes allés voir ensuite le tri des raisins et l’encuvage. La table de tri est un moment essentiel pour assurer la qualité du moût qui sera ensuite fermenté. En début de table on verse cagette par cagette le raisin récolté, puis le long de la table sur le tapis roulant, 6 a 8 trieurs disposés autour de la table doivent évincer les grappes non qualitatives et les débris végétaux. Au bout de la table le raisin rouge est égrappé mécaniquement puis tombe par gravité dans la cave à l’étage inférieur dans un bac roulant qui une fois rempli est poussé par un ouvrier jusqu’au tapis élévateur où les baies sont acheminées vers la cuve.
Il n’y a aucun pompage a ce stade pour que les baies soient encuvées sans avoir eu de macération à l’air préalable et ceci pour ne pas oxyder le moût et garder toute la fraîcheur au futur vin.
Nous avons conclu cette belle journée par une explication de la fermentation alcoolique qui s’en suivra d’ici quelques jours. Elle sera la première transformation de toute une série lors des vinifications, dont nous reparlerons en début d’année 2020.
Etait alors venue l’heure de se séparer, et pour Jean-François et Myriam de nous remercier et de nous redire tout le plaisir de nous recevoir à nouveau lors d’une prochaine visite !
Une étude
récente de la European Geosciences Union a réussi à démontrer une
corrélation entre l’augmentation moyenne des températures et la
précocité des vendanges, en se basant sur les données récoltées dans le
vignoble bourguignon depuis 1354. En effet l’étude a calculé qu’en
moyenne entre 1354 et 1988 les vendanges commençaient autour du 28
septembre. Depuis 1988, année de l’inflexion de la courbe de hausse des
températures (depuis cette année les températures ont augmenté beaucoup
plus vite en moyenne), la date moyenne de début de vendanges se situe 13
jours plus tôt, le 15 septembre.
Et ce n’est pas seulement la chaleur estivale et ses pics de canicule qui font mûrir le raisin plus vite (au contraire quelques fois la chaleur peut même bloquer la maturité des grains), c’est la température moyenne sur l’année qui rend chaque stade du développement de la vigne plus précoce : débourrement, floraison, véraison sont en avance, une étude INRA France Agrimer l’a démontré en 2017 (télécharger l'infographie).
Nous venons de le dire, les vignerons doivent se réorganiser face à ces changements constatés dans la vigne, pour la récolte, mais aussi bien avant, dans leurs méthode de viticulture. Tout le travail en vert est bouleversé : lors des périodes chaudes on effeuille beaucoup moins qu’avant pour ne pas exposer les baies de raisin aux brûlures du soleil, on tente d’écimer plus bas les rangs de vigne afin de réduire la surface foliaire et ainsi limiter la photosynthèse et la maturation trop rapide des raisins.
Beaucoup plus en amont on travaille sur des techniques de mulchage : au lieu de tondre l’herbe on la pince et on la couche pour faire un couvert végétal qui limitera l’évaporation d’eau en période de chaleur, ou on reconsidère la plantation de cépages plus tardifs et moins sensibles aux chaleurs.
Malgré cela on constate bien que les épisodes météo violents tels que le gel (qui, si le débourrement a été précoce avec la chaleur hivernale, fera de gros dégâts sur les bourgeons), la grêle lors des orages de chaleur, la sécheresse, etc. sont plus fréquents et leur intensité plus élevée, augmentant le risque de perte de production.
Sans parler des nouvelles maladies ou parasites qui apparaissent avec le réchauffement : la hausse des températures peut favoriser le raccourcissement des cycles reproducteurs et donc le nombre de générations d’insectes sur une année. L’eudémis ou la cicadelle en sont de bons exemples.
Et même sans
cela, une trop forte sécheresse estivale fait chuter drastiquement la
production puisque sans eau les baies de raisin de grossissent pas assez
et produisent donc moins de jus à fermenter.
La qualité même du vin évolue, ses caractéristiques changent : avec les chaleurs les taux de sucre augmentent dans les moûts, et cela peut donner des vins plus alcooleux et moins acides. Pour des vins rouges c’est parfois une caractéristique recherchée, et cela permet d’avoir des arômes de fruits confits plutôt que de fruits frais. Pour le vin blanc cela peut poser problème car on recherche une certaine fraîcheur et un équilibre avec l’acidité.
Au
niveau de la viticulture on a déjà évoqué plusieurs techniques de
travail en vert qui peuvent aider à lutter contre la chaleur et la
sécheresse dans les vignes. Au niveau de la recherche on travaille à
sélectionner de nouveaux cépages, et on envisage également de
sélectionner et produire des porte-greffes plus résistants à la
sécheresse, et aux nouveaux parasites qui débarquent dans les vignes.
Côté
vinification on peut aussi lutter contre le manque d’acidité en
sélectionnant des levures capables de produire moins d’alcool à partir
du même taux de sucre, ou en acidifiant le vin avec de l’acide
tartrique, même si la méthode est moins naturelle. La désalcoolisation
grâce à la filtration membranaire de l’alcool dans le vin est également
possible, même si elle risque d’altérer les caractéristiques gustatives
du vin. A noter que la filtration est aussi possible avant fermentation
pour enlever le sucre, on parle alors de désucrage.
Ces procédés ne sont que des pistes qui pour le moment ne donnent pas complète satisfaction car ils interviennent en aval du problème initial, la chaleur et le réchauffement climatique. Mais cela reste des pistes légitimes au vu de l’accélération du phénomène ces dernières années, et les viticulteurs vont devoir faire face à un risque toujours plus grand pour leur récolte.
Puis directions les vignes, pour se rendre à la parcelle de syrah adoptée par Gourmet Odyssey pour ses Expériences Vin. Assemblée avec une parcelle de mourvèdre voisine, leurs raisins donneront le Tribu d’A 2019, en AOC de Coteaux du Languedoc Pézenas, et certifié en bio. Nous prenons le temps d’immortaliser la rencontre avec quelques photos souvenirs.
Après avoir détaillé les travaux effectués dans la vigne depuis le début d’année et jusqu’à présent, comme la taille, l’ébourgeonnage ou le relevage, nous continuons notre balade œnologique.
Pour l’atelier participatif du jour, nous nous dirigeons vers la parcelle de carignan blanc plantée en 2018. Depuis notre dernière visite, avec les pluies de mai et les chaleurs des dernières semaines, la vigne a bien poussé. Il s’agit donc aujourd’hui d’ébourgeonner soigneusement et d’attacher les grandes baguettes formées à chaque piquet bois. Un travail à faire avec lenteur et soin car il engage les 50 prochaines années.
Quand on ébourgeonne on réduit la quantité de baguettes qui poussent depuis les ceps, pour ne garder que celles qui seront fructifères, et ainsi concentrer l’énergie de la plante dans la croissance et la maturation des fruits pour la récolte à venir.
Et comme les baguettes poussent vite et se chargent de grapillons puis de grappes, elles plient sous leur poids et pendent entre les rangs de vigne. Pour pouvoir travailler la vigne et le sol nous passons régulièrement en tracteur et avons donc besoin que les baguettes soient soigneusement coincées entre les fils de palissage. Cela nous permet aussi de mieux contrôler l’ensoleillement et l’aération des feuilles et des fruits, et d’éviter les maladies.
Après quelques explications détaillées nous nous lançons dans notre tâche du jour, répartis dans les rangs. En fin de matinée il est temps de profiter un peu de la douceur de la terrasse devant le chai.
Pendant le déjeuner préparée par Delphine la vigneronne, nous découvrons à table les différentes cuvées du domaine.
Nous avons commencé la journée dans la parcelle du Clos de la Bonnelière, juste à côté du château. C’est là où se trouvent nos vignes adoptées, et nous les avons encouragées à produire de bons raisins pour les vendanges. Nous avons immortalisé notre rencontre avec quelques photos avec nos pieds !
Le vigneron, Marc Plouzeau, nous a ensuite expliqué tout le travail déjà réalisé cette année, et en particulier la taille, une tâche vitale et tellement importante pour contrôler le rendement et améliorer la qualité des raisins.
L’humidité en fin de printemps, combinée à la chaleur des dernières semaines, a permis à la végétation de pousser très rapidement. Et il y a tellement de choses à faire pour occuper le vigneron en vigne : Marc était ravi que nous venions l’aider pour la journée ! Il y avait 3 tâches qui nous attendaient en vigne.
A cette période de l’année la vigne peut grandir de 10 cm par semaine. Pour protéger les baguettes fructifères, il faut les coincer entre les fils de palissage. Cela aide la vigne à supporter le poids des grappes, et cela les garde à l’abri du passage du tracteur dans les rangs de vigne. Il fallait donc d’abord relever les rameaux qui pendaient sur les côtés des vignes, en faisant attention de ne pas abîmer les bouchons floraux des futures grappes, puis attacher ensemble les fils pour les serrer. Enfin il fallait vérifier que toutes les branches étaient entre les fils, et bien réparties afin d’avoir le plus d’air possible qui circule entre les rameaux et les feuilles, ce qui aide le feuillage à sécher plus rapidement après les pluies et réduit les risques de propagation de maladies.
Malgré tout le soin apporté à la taille, il y a toujours des rejets ou bourgeons non désirés qui poussent, soit des bourgeons en double, soit des rameaux qui poussent trop bas sur les ceps et ne porteront pas de fruits. Ces rejets pompent l’énergie des vignes au détriment des rameaux qui portent les fruits. Il faut donc les enlever, à la main ou avec une sorte de petite bêche. Cette opération s’appelle l’ébourgeonnage. Marc nous a aussi expliqué que les vignes sont greffées sur des porte-greffes qui sont résistants au phylloxéra, et nous a montré la différence entre les rejets qui poussent depuis la greffe ou directement depuis le porte-greffe. Les porte-greffes sont aussi appelés “pieds américains” en référence à l’origine des porte-greffes.
Il n’y a pas que la vigne qui pousse rapidement : l’herbe et les fleurs sont en pleine croissance aussi. Le tracteur a été utilisé récemment dans la vigne pour labourer légèrement un rang sur deux, afin d’enlever fleurs et herbe. Les rangs non labouré sont tondus pour garder l’herbe courte et éviter ainsi que les champignons se répandent depuis les herbes sur la vigne. Quand on laboure, le tracteur est monté avec un soc spécial qui permet de passer autour des pieds de vigne. Mais si l’espace entre deux pieds de vigne ou avec un poteau de palissage est trop petit, ce n’est pas possible de le faire passer. Dans ces cas la seule façon d’enlever l’herbe c’est à la main, avec une binette. C’était la troisième tâche que Marc nous avait réservé, et donc au travail !
Après cette matinée bien remplie nous avions mérité notre apéritif ! Marc nous a servi un verre très rafraîchissant de “Perle Sauvage”, son vin naturellement pétillant issu de chenin blanc, accompagné de rillettes locales, de cake au chèvre maison et de gougères. Nous avons continué la dégustation au cours du repas : le croquant “Bonnelière”, un Touraine Sauvignon de 2018, s’alliait bien avec la terrine de poisson de l’entrée. Nous avons ensuite goûté des vins rouges avec le tajine en plat principal, le fromage et le dessert : en commençant par le fruité “La Roche”, un Chinon de 2018, puis le plus complexe “Clos de la Bonnelière” 2017, le vin choisi par Gourmet Odyssey pour son Expérience Vin, et en finissant avec le charpenté “Chapelle”, un Chinon 2016.
L’après-midi nous sommes allés marcher dans les vignes, vers une parcelle que Marc a plantée récemment. Il nous a expliqué la plantation et les implications pour la quantité produite les premières années. Avant de planter une nouvelle parcelle, un autre type de culture est semé pour que le sol reprenne des forces. Puis les pieds de vigne nouvellement plantés ne produiront pas de raisins pour faire du vin pendant trois ans, suivis par plusieurs années d’une qualité moindre. Donc replanter c’est accepter de ne recevoir les fruits de ses efforts que bien des années après !
Marc nous a aussi parlé de son travail en agriculture biologique, comment les vignes étaient soignées, et des implications de la labellisation.
Après les présentations, nous avons traversé les champs d’oliviers pour marcher jusqu’aux vignes. Du haut de la colline, Arnaud nous a parlé du terroir unique du Massif d’Uchaux, dont la terre n’a jamais été recouverte par la mer, même il y a des millions d’années, ce qui apporte la fraîcheur dans le vin, fraîcheur qu’on ne trouve pas généralement dans les Côtes du Rhône.
Arnaud et David nous ont expliqué le travail réalisé jusqu’ici dans la vigne pour la campagne de cette année, nous montrant la méthode de taille, l’ébourgeonnage des ceps et comment le sol est labouré pour enlever les herbes.
Nous avons ensuite continué vers la parcelle suivante en haut de la colline. Arnaud nous a montré les deux cépages produits à cet endroit. A gauche les vignes de syrah, et à droite les grenaches. Les feuilles de syrah sont plus argentées et leur revers est légèrement poilu, tandis que les grenaches sont d’un vert plus intense et les feuilles plus douces.
La parcelle de grenache est celle où sont situés les pieds de vigne adoptés, et nous avons pris un peu de temps pour les visiter et les prendre en photo… Et pour les encourager à produire de beaux raisins pour la récolte de cette année !
Un parfum délicieux et délicat emplissait l’air : en regardant de plus près nous avons pu observer de toutes les petites fleurs blanches sur les vignes. La floraison se produit sur une courte période chaque année, juste une semaine, et c’est une période décisive pour la quantité de grappes de raisin produites pour les vendanges. Les vignes sont des plantes qui s’auto-pollinisent : le pollen tombe directement de l’étamine vers les stigmates. La météo est cruciale pour que cela se déroule correctement. S’il pleut le pollen ne peut pas féconder les stigmates, et s’il y a trop de vent le pollen est emporté loin des vignes. Heureusement les conditions étaient parfaites en ce jour de visite : soleil, vent léger et pas trop chaud.
La vigne croît rapidement à cette période de l’année et depuis notre dernière visite le mois précèdent elle avait poussé de 30 à 50 cm. Pour garder la parcelle en ordre et aider la plante à supporter le poids des feuilles et des grappes à venir, la vigne est palissée sur fils. C’était notre tâche du jour !
Après une petite leçon de palissage, nous nous sommes répartis à deux dans les rangs et avons relevé les rameaux, en faisant attention de ne pas endommager la fleur, et en s’assurant de les coincer entre deux fils de palissage, que nous avons relevés pour arriver à hauteur des rameaux. Et pour fixer les fils nous avons utilisé des attaches biodégradables.
A ce stade nous commencions à avoir faim et soif, donc nous sommes revenus au domaine dans la cour ombragée. Pour l’apéritif nous avons dégusté un rosé, Le 18, et un vin blanc, Autour de la Chapelle. Et pour accompagner le délicieux repas local, nous avons bu les vins rouges Pur Rouge 2016, Terroir du Miocène 2015 et Genest Massif d’Uchaux 2018.
Après le déjeuner, nous sommes retournés en vigne pour parler du travail qui restait à faire jusqu’aux vendanges. Nous avons aussi écouté Arnaud nous parler de la viticulture et de la conduite de la vigne en bio et en biodynamie, un sujet qui a généré beaucoup de questions et de réflexions sur la façon de travailler en harmonie avec la nature.
La journée s’est terminée pour une visite du chai de vinification pour voir le lieu où sont fermentés et élevés les vins. Nous y passerons plus de temps quand nous reviendrons pour les vendanges en septembre, et pendant les Journées Vinification l’année prochaine.
Les présentations sont faites autour d’un café et de viennoiseries. Matthieu, vigneron au domaine, sera notre guide pour la journée. Il travaille toute l’année avec son père et son cousin pour perpétuer le travail de viticulture bio en famille instauré il y a 400 ans sur le domaine.
Ce domaine de 16ha se tient en un seul bloc que nous parcourons à pied. Matthieu nous explique les différentes tâches en vigne tout au long de l’année. La taille en hiver, le travail du sol en tracteur et à cheval, et les opérations manuelles sur la vigne au printemps.
Nos pieds de vignes adoptés sont sur la parcelle de Peycocut. Nous sommes sur le plateau calcaire, à un des points culminants de l’appellation. On domine la vallée de la Dordogne, la vue y est splendide. Chacun trouve devant ses pieds de vignes adoptés une petite ardoise avec son nom. Le cadre magnifique promet de beaux souvenirs photographiques.
A cette période de l’année la vigne a beaucoup poussé et le relevage a lieu en vigne. Le relevage est une opération vitale de la conduite des vignes palissées. La vigne est une liane qui se développe en trois dimensions dans l’espace. Le but du palissage est de contenir la vigne dans un espace en deux dimensions. En effet, nous avons besoin de passer en tracteur et à cheval entre les rangs sans casser les rameaux qui sont porteurs des futures grappes. Le printemps est l’époque qui nécessite le plus de passage en tracteur. Il faut maîtriser l’enherbement, par des tontes régulières ou un travail du sol. Il faut aussi protéger la vigne des maladies cryptogamiques en pulvérisant des produits naturels de contact.
Nous devons donc relever les rameaux qui tombent entre les rangs et les bloquer entre les fils de fer du palissage pour libérer l’espace entre les rangs. Ce sera notre tâche pour la matinée, et après quelques explications détaillées de Matthieu chaque parent adoptif s’y attèle avec soin.
La pelouse devant le château nous sert ensuite de terrain de jeu pour l’apéritif. Nous commençons avec le château Belles Cimes 2015, second vin du château. Ce vin au fruité agréable, provient des jeunes vignes du domaine. Il permet de conserver une qualité optimale tous les ans pour le premier vin, le Château Coutet.
En savoir plus sur l’adoption de vignes et la production de vin bio à Saint-Emilion.
Après la présentation du domaine et de son histoire familiale par Céline, nous nous sommes rendus en vigne. Sur le chemin Céline nous a parlé des différents terroirs, et nous a montré les parcelles de Grand Crus Hengst et Steingrubler sur le haut de la colline.
Nous sommes arrivés à la parcelle Rosenberg, où se trouvent nos pieds Pinot Gris adoptés. Nous avons pris quelques minutes pour prendre quelques photos de nos vignes et pour les encourage pour la prochaine récolte.
Jean-Jacques, le père de Céline et fondateur du domaine, nous a rejoints et a parlé du travail déjà effectué en vigne depuis cet hiver. Il a expliqué l’importance de la taille des vignes et comment elle est faite, le besoin de protéger la vigne du froid en buttant les ceps, et la tâche laborieuse de réparation des piquets et fils de palissage. Il nous a aussi montré la parcelle à côté de la nôtre où les pieds ont été replantés il y a 4 ans et qui vont produire leur première récolte cette année.
Les bourgeons sont sortis fin mars et depuis les rameaux ont bien poussés. La croissance a été un peu plus lente que les années précédentes, où la récolte avait été très précoce, mais plus en phase avec une année normale pour la région. A cette période de l’année a lieu l’ébourgeonnage, la deuxième tâche très importante après la taille, car elle permet de contrôler le rendement de la vigne et d’assurer une qualité de raisin optimum.
Jean-Jacques nous a montré comment sélectionner les bourgeons à garder ou à ôter. On ôte ceux qui se situent sur le tronc, et ceux qui sont doubles ou plus faibles.
Cela a l’air facile sur le papier mais une fois répartis dans les rangs pour essayer nous-même, nous avons vite appris qu’il y a plein d’exceptions à la règle ! Pour que la croissance soit homogène dans les rameaux, nous essayons de garder les rameaux les plus bas possibles. Cela implique parfois de laisser un bourgeon qui est situé plus bas que le rameau de cette année, en prévision du rameau de l’année prochaine. Comme pour la taille, il faut anticiper d’un an ! Après plusieurs tentatives et des clarifications, nous avons gagné en confiance dans nos choix.
Nous sommes ensuite retournés au domaine, où Céline nous a fait déguster les vins du domaine, en commençant par le délicieux Riesling Ortel 2015. Nous avons poursuivi avec le millésime 2017 du vin choisi pour l’Expérience Vin de Gourmet Odyssey, le Pinot Gris Rosenberg, suivi par le Pinot Noir 2012. Ensuite, un Gewurztraminer Hengst Grand Cru 2015, et un Pinot Blanc Vielles Vignes 2015.
Le traiteur local nous avait préparé un bon baeckeofe, sur lequel nous avons poursuivi notre dégustation avec un Who Am I? 2017, un assemblage de Pinot Blanc, Pinot Gris et Riesling. Céline nous a servi un Gewürztraminer Rosenberg 2016 avec le fromage, et le repas s’est terminé sur une tarte aux myrtilles.
Après le repas nous avons visité la cave où on nous a expliqué ce qui se passe après la récolte. Nous en reparlerons en détail lors des Journées Vendanges puis Vinification.
La journée s’est terminée dans la vigne à nouveau, où Jean-Jacques a expliqué le travail à venir d’ici aux vendanges, et comment ils vont surveiller les raisins et déterminer la date des vendanges. La prochaine phase critique aura lieu dans les prochaines semaines, quand la fleur de vigne va apparaître. Si cela se passe bien la récolte sera bonne, et selon la date de floraison on pourra estimer la date des vendanges. Un vieil adage dit que la récolte commence 110 après la floraison. Nous aurons donc les yeux rivés sur la vigne dans les jours qui viennent !
Un grand merci à la famille Stentz-Buecher d’avoir partagé leur passion du vin avec nous. Nous reviendrons fin juin pour la prochaine Journée Découverte.
Nous sommes sur la rive droite du vignoble bordelais, au royaume du merlot. Les terroirs calcaires de l’AOC Saint-Emilion produisent des vins qui traversent le temps. Nous arpentons les différents terroirs du domaine avec les explications du vigneron.
Nous croisons la route d’un petit robot, le Vitirover, inventé par l’oncle de Mathieu. Il sert à tondre l’herbe automatiquement sur une parcelle. Cela permet un enherbement total de la parcelle pour éviter de détruire l’herbe en retournant le sol. En effet, le travail du sol peut, dans certains cas, perturber la vie microbienne, ainsi que l’habitat naturel des vers de terre. Ces derniers sont essentiels dans la vie du sol.
Nous visitons nos pieds de vignes qui sont sur la parcelle de Peycocut. Nous sommes sur le plateau calcaire, le meilleur terroir de Saint-Emilion. Nous sommes entourés de tant de domaine prestigieux qui ont écrit l’histoire de cette appellation.
L’épamprage est une des étapes le plus importante du travail de la vigne au printemps. Nous devons sélectionner les pampres que nous allons garder sur le pied de vigne. Certains vont servir à porter les futures grappes. D’autres vont produire du bois pour l’année prochaine.
Cette opération permet donc d’assurer la production de l’année et de pérenniser son vignoble dans le temps. Toute la difficulté réside dans le choix des pampres à garder. Matthieu nous explique tout cela très clairement, et tout prend son sens lorsque nous travaillons avec lui sur la parcelle.
Nous nous retrouvons tous au château pour une dégustation des vins du domaine, en commençant avec le deuxième vin du domaine, le Château Belles Cimes 2016. C’est un assemblage des jeunes vignes du domaine et d’une partie des vins de presses. C’est un vin plutôt fruité qui nous sert d’apéritif et de mise en bouche.
Nous dégustons d’autres vins du domaine pendant le repas vigneron que nous prenons dans une superbe salle du château. Les portraits des ancêtres de Mathieu veillent sur nous pendant notre déjeuner. Le Château Coutet 2014, vin traditionnel du domaine, assemblage de tous les terroirs et tous les cépages, accompagne les entrées avec plus de finesse et de complexité. Nous montons en gamme avec le Château Coutet 2015. Composé du même assemblage de terroir et de cépage, la gamme aromatique évolue avec plus de puissance et de longueur en bouche. Matthieu nous gâte sur le fromage en nous faisant déguster la cuvée Demoiselle 2014. C’est une cuvée confidentielle composée des meilleures et plus anciennes parcelles du domaine travaillées au cheval. Une extase de finesse et de complexité.
Nous visitons le chai en guise de balade digestive. Matthieu nous explique l’engagement historique de sa famille dans l’agriculture biologique.
Ensuite une visite de l’impressionnant caveau familial. Ce florilège de vieilles bouteilles nous fait remonter dans le temps. Nous imaginons la production de vins des années 50 en contemplant une bouteille du millésime 1953.
Cette Journée Découverte du Château Coutet touche à sa fin. Nous remercions Matthieu pour sa gentillesse et sa disponibilité. Nous repartons des étoiles pleines les yeux et des souvenirs pleins la tête après cette magnifique journée.
En savoir plus sur le parrainage de vignes bio à Saint-Emilion.
Une journée chargée, qui commence toujours par notre traditionnel café-croissants ! Ce démarrage en douceur permet à chacun de faire connaissance avec Marc Plouzeau, qui nous ouvre les portes de son domaine, le Château de la Bonnelière.
Pour introduire le sujet du jour, Marc nous a fait un récapitulatif du millésime 2018 et des vendanges. C’est un très beau millésime, où quantité a rimé avec qualité ! Les premières cuvées de cette année sont déjà agréables au palais, pendant que d’autres vieillissent en cave. Nous aurons le plaisir de les découvrir plus tard dans la journée.
Après la visite-rencontre aux pieds de vignes et quelques photos pour le concours « je prends mon pied » nous avons scindé le groupe : une partie avec Marc pour les explications du chai et l’autre partie avec Louise pour jouer avec les arômes. Bien sûr, nous échangerons nos groupes au cours de la matinée !
La visite du chai avec Marc fait découvrir le processus de vinification propre au domaine : respect du raisin, utilisation de la gravité pour les transferts, pas d’intrants, vinification en cuve, en barrique…. Tout cet ensemble qui rend les vins uniques, et reflétant leurs terroirs de la Rive Gauche !
Au bureau, c’est interrogation écrite pour le groupe avec Louise ! Nous apprenons à reconnaître les différents arômes du vin et surtout ceux du Chinon. Petits et grands s’en sortent plutôt bien pour une première fois, même si quelques réponses (et traductions) nous ont laissé perplexes !
Après toutes ces activités il est temps de prendre la direction de la cave de vinification et d’élevage, nichée sous la Forteresse Royale de Chinon. Le soleil et les températures nous ont donné un avant-gout d’été (et occasionné quelques coups de soleil… !)
Pour terminer la journée, nous nous sommes mis au frais, dans la cave ! Elle est à 12° toute l’année, une température qui conditionne la réussite de l’élevage des vins. Suite aux explications historiques, la cave ayant servie de carrière pour la construction de la forteresse, nous avons gouté les vins. Ce fut une succession de belles surprises ! Les tannins s’arrondissent doucement et les arômes sont très présents. Assurément, le millésime 2018 sera une réussite !
Rassurés par cette dégustation, nous nous sommes quittés, en espérant pouvoir goûter les vins terminés très bientôt !
Nous avons débuté par une présentation du Domaine Chapelle, par son propriétaire, Jean-François Chapelle. Il nous a parlé de son histoire, des spécificités du domaine et sa philosophie de production en agriculture biologique. Il a également profité de la vue sur tout le vignoble santenois depuis la cour du domaine pour nous expliquer la formation du vignoble bourguignon, ses évolutions et ses vins.
Nous avons ensuite rejoint les deux parcelles des Crais et du Clos des Cornières pour faire connaissance avec nos pieds de vigne adoptés, en chardonnay pour la première, et en pinot noir pour la seconde. Nous en avons profité pour parler plus concrètement du cycle végétatif de la vigne et des moyens pour achever tout le travail requis en peu de temps, quelques mois seulement entre le réveil de la vigne et la récolte des raisins.
Nous étions accompagnés de Jean François pour une parcelle, et de Yannick le responsable de la vigne et du chai au domaine. Ils nous ont expliqué que suite aux vendanges et jusqu’au mois de décembre il n’y a pas de travaux spécifiques à la vigne, cette période étant plutôt consacrée à la vinification du millésime qui vient d’être récolté.
A partir du mois de décembre, et jusqu’en mars, chaque pied est taillé manuellement puis vient la période de tirage et brulage des sarments. C’est en général une autre équipe que celle des tailleurs qui passe dans les vignes pour défaire les sarments coupés des palissages et les brûler ou les broyer. C’est un travail ardu qui dure environ 4 mois et qui doit impérativement être terminé à la mi-mars environ, avant l’heure du débourrage des bourgeons et de la pousse végétative.
Nous avons pu l’observer dans les vignes lors de notre visite : les sarments verts peuvent pousser de plusieurs dizaines de centimètres dans le mois. Il est alors nécessaire de maitriser la végétation par différents opérations, toutes manuelles : ébourgeonnage, effeuillage pour réguler l’humidité et l’ensoleillement des vignes, maîtrise de la végétation par étêtage des sarments verts, etc.
En ce moment c’est l’ébourgeonnage qui occupe les équipes du domaine : cette tâche permet de réduire la quantité de fruits portés par la vigne, et donc de favoriser la maturité et la concentration en arômes des grappes de raisin restantes. On diminue donc le rendement pour obtenir une meilleure qualité de raisin, une meilleure maturité et également prolonger la longévité des vignes sur le long terme.
En septembre viendra le temps de la récolte, et c’est à ce moment-là qu’on percevra les effets de cette tâche printanière.
Après cette matinée riche en apprentissages nous avons rejoint le domaine pour un apéritif et le repas assortis d’excellents vins du domaine : Santenay Blanc Saint Jean puis Bourgogne rouge, Santenay Clos des cornières et Santenay 1er cru la Comme. Le repas fut l’occasion d’échanger sur les vins du domaine et de profiter de notre bonne gastronomie bourguignonne.
La journée s’est poursuivie et achevée par une visite des installations en cave et au chai, un petit aperçu d’une autre journée expérience à laquelle certains seront amenés à participer rapidement !
Nous espérons que vous avez passé une journée agréable et que nous aurons l’occasion de vous accueillir à nouveau à Santenay !
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