En plus de cela, au lieu de se dérouler sur un mois et demi, la vendange aura duré 3 semaines seulement, car il fallait cueillir les raisins avant qu’ils n’aient plus assez de jus pour produire un quantité suffisante de vin.

Mais qu’à cela ne tienne, car les vendanges ne riment pas seulement avec la cueillette, il y a tellement à faire en cave à cette période aussi : avec les participants, ce sera une journée de découverte des premiers stades de fermentation et du travail en cave à cette période clef du millésime.

Au programme dès ce matin, un délestage et un remontage sur nos 2 cuves de mourvèdre qui ont été vendangées les dernières. C’est l’occasion de montrer l’utilisation du densimètre pour mesurer la cinétique fermentaire, c’est-à-dire la vitesse et le bon déroulement de la fermentation : les 2 cuves fermentent bien avec des pertes de 10 à 15 points par jours. En effet plus le sucre est transformé en alcool au cours de la fermentation moins la densité du moût est élevée : une bonne fermentation c’est une densité qui descend régulièrement ! Et qui dit bonne fermentation dit dégagement de dioxyde de carbone, qui remonte et entraîne les éléments solides tels que la peau et les pépins vers le haut de la cuve.

Or ces éléments solides contiennent les molécules qui donnent la couleur et les tanins nécessaires au vin. Il faut donc remettre le jus de fond de cuve en contact avec les éléments solides formant le chapeau en haut de cuve, c’est le remontage. Ou alors on peut pomper le jus dans une deuxième cuve et laisser le chapeau se tasser au fond de première la cuve avec son propre poids pendant 2 ou 3 heures ; on pompe ensuite à nouveau le jus pour le remettre dans la première cuve avec le chapeau, c’est le délestage. Toute la matinée est passée à réaliser ces opérations qui permettent d’obtenir une bonne extraction de la couleur et des tanins.

Nous nous dirigeons ensuite dans le chai à barriques, et découvrons des demi-muids de roussanne en pleine fermentation. Ce sont des gros fûts épais d’une contenance de 600 litres. Tiens ils ne fermentent pas en cuve inox comme les mourvèdre ? C’est l’occasion  d’expliquer la décision du vigneron d’élever certains vins en cuve ou en barrique, selon l’effet recherché sur le vin.

Avec toutes ses bonnes odeurs de vin, l’appétit s’éveille… Le déjeuner est une explosion de saveurs estivales préparées par Delphine, la vigneronne. En entrée, soupe ensoleillée de tomates anciennes de notre jardin. Puis, buffet de tomates anciennes – noires de Crimée, Green Zebra, Marmandes -  salade de lentille du Puy et viande séchée, ainsi que les délicieux fromages de chèvre du mas Roland. Et pour finir le café gourmand accompagné de son fondant au chocolat Maison.

Avec quelques nectars du domaine : le Dolce Vita 2016 en collector – notre rosé est épuisé depuis mi juillet – puis les Cinsault Abuelo 2016, Carignan Gourmand 2015, Tribu d’A rouge 2015 et pour finir Poivre de Mourvèdre 2014 et La Belle Histoire 2015, notre grande cuvée.

Après ce déjeuner copieux, une balade digestive s’impose : nous allons dans les vignes à la découverte des pieds de vigne adoptés. C’est le moment de prendre quelques photos souvenir, de voir comment les vignes ont évolué depuis la Journée Découverte sur le travail avant récolte, et bien sûr d’expliquer les particularités de ce millésime 2017.

La journée s’achève toujours sous un magnifique soleil, et nous avons hâte de vous retrouver pour les Journées Vinification, pour vous montrer ce qui se passe après les premières fermentations, et jusqu’à la mise en bouteille.

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Les vendanges  2012 au Domaine Chapelle sont maintenant terminées et ce sont les clients de Gourmet Odyssey qui ont clôturé la récolte pour cette année !  Les Journées Vendanges ont été partagées sur quatre jours et à part quelques minutes de déluge sur une des journées, nous avons miraculeusement évité le pire du temps très mitigé ses dernières semaines.

Les journées ont toutes commencé directement dans le Clos des Cornières, la parcelle de vigne où se trouvent les ceps adoptés.  Comme il est de coutume, nous avons pris quelques minutes pour que chacun puisse faire connaissance de sa micro-parcelle de vigne.  Nous avons déjà reçu quelques photos pour le concours « Je prends mon pied » !

Puis aux choses sérieuses ; La vendange !  Une fois les instructions reçues et la distribution de sécateurs et des cagettes fait, nous nous sommes dispersés à deux entre les rangs pour commencer la récolte.  Le but étant d'arriver au mûr de l'autre côte du clos, quelque chose jamais réalisé par nos clients dans les années précédentes !

Mais  2012 n'est pas une année comme les autres.  En vigne c'était une campagne très difficile.  Un hiver doux suivi par quelques semaines glaciales, un temps pluvieux et froids pendant la floraison, et trois passages de grêles ont tous contribués à une baisse de rendement.  Dans une année normale (si ça existe !) on attend un des ces événements, mais pas tous ensemble.    Du coup il y avait nettement moins de grappes sur chaque pied que d'habitude et nos vendangeurs ont ramassé la récolte à toute allure. Où plusieurs cagettes ont étés remplies par rang l'année dernière, une cagette suffisait.   Mais avec le vin, un manque de quantité ne veut pas dire forcément un manque de qualité, comme confirmé ceux qui ont goûté quelques raisins au lieu de les mettre dans le panier !

De retour au domaine, la dégustation de vin a été bien méritée !  Pour l'apéritif, nous avons comparé un Santenay St Jean 2011 en blanc avec un Meursault 2010, accompagné par quelques gougères.

Puis avec le repas des vendangeurs, nous avons dégusté quelqu'un des vins rouges du domaine.  Pour commencer, deux millésimes différents du Clos des Cornières pour déguster le vin choisi pour la cuvée Gourmet Odyssey, et de voir comment il évolue.  Et puis, un Aloxe Corton pour finir.

Après la vigne nous avons continué le cheminement des raisins.  Premier arrêt la salle de réception de la récolte où les cagettes de raisins arrivent.  Ici nous nous sommes regroupés autour de la table de tri pour enlever les baies qui n'était pas assez mûres ou la pourriture qui parfois  commençait  à  s'installer.

Au bout de la table de tri les grappes tombent dans l'égrappeur qui sépare les baies de raisins de la rafle.  Les baies tombent dans une chute pour être récupérer en bas dans un petit chariot.

A l'intérieur de la cuverie, nous avons suivi les raisins jusqu'à la mise en cuve.  Nous avons appris comment le sucre présent dans le raisin est transformé en alcool pendant la période de fermentation, et comment les tanins et la couleur sont extraient de la peau des raisins pendant la macération à travers le pigeage et le remontage.

Puis un petit visite de la cave pour voir où notre vin sera hébergé pendant la fermentation malo-lactique et le temps nécessaire pour l'élevage en barrique.

Pour finir la journée, nous avons dégusté le jus de raisin que nous venait de récolter.  C'est bon et intéressant à goûter, mais le produit final sera encore mieux !

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