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Quantité et qualité des vendanges 2018 chez les vignerons bios


Les vendanges 2018 et les premières fermentations sont terminées et il est l’heure du bilan pour ce millésime plein de surprises. Nous avons demandé à nos producteurs bios partenaires de l’Expérience Vin leurs premiers retours sur le millésime.

Une récolte précoce

Vendanges 2018 des vins bios en France
Dans quasiment la totalité des vignobles français la récolte 2018 aura été précoce, et ce en raison du bel été chaud et sec que nous avons eu. Dans l’est du pays, comme en Bourgogne ou en Alsace on est même allé jusqu’à une avance d’un mois : au Domaine Stentz-Buecher à Wettolsheim, nous avons vendangé le pinot noir le 8 septembre alors qu’habituellement nous avons rendez-vous début octobre.

Une petite nuance toutefois, car l’été a été tellement sec, voir caniculaire dans certaines régions, que dans certains vignobles, comme au Château de la Bonnelière près de Chinon, la maturité des raisins a ralenti en fin d’été, retardant légèrement la vendange par rapport aux prévisions de début d’été.

Une qualité exceptionnelle
Qualité exceptionnelle du millésime 2018 en vins bios

Tous nos partenaires s’accordent à dire que la récolte  2018 est exceptionnelle en terme de qualité, avec de jolis raisins, bien sains et homogènes dans leur maturité. Egalement des sucres bien présents et concentrés avec la chaleur estivale.

Bien qu’il y ait encore beaucoup à faire en cave cela augure toute de mêmes un millésime de très grande qualité.

Un petit rendement toutefois

Petits rendements raisins et vins bios 2018

Si la qualité est au rendez-vous, les rendements le sont un peu moins dans certaines régions. Le grand est alsacien s’en sort bien, la Bourgogne et la Loire mieux que les millésimes précédents, mais le sud et l’ouest du pays font plus grise mine.

En effet avec la sécheresse de l’été et du début de l’automne, certaines baies de raisin ont littéralement séchées sur pied. Quand elles sont devenues un peu « figuées » ça n’a pas été un problème, au contraire cela peut apporter de la structure au vin, mais dans la plupart des cas les baies sont devenues dures et ont dû être retirées lors de la vendange, diminuant le rendement.

Autre problème : avec le printemps très pluvieux que nous avons eu, le mildiou a sévit dans beaucoup de régions viticoles, réduisant parfois de beaucoup le rendement, comme par exemple au Château Coutet à Saint-Emilion où les parcelles de merlot sont touchées parfois jusqu’à 95%.

Les attaques de mildiou

Lutte contre le mildiou dans la vigne bio en 2018

Cette année la lutte contre le mildiou a été au cœur des préoccupations de nos partenaires viticulteurs bios, avec un printemps tellement pluvieux qu’il a été quasiment impossible de traiter la vigne. Et le peu de traitements réalisés a été immédiatement lessivé par la pluie suivante, les traitements bios étant seulement des traitements de surface.

A Saint Emilion par exemple, il est tombé plus de 30mm de pluie en continu pendant 10 jours. Le mildiou s’est donc installé sur les feuilles puis s’est développé pendant l’été sur les raisins, qui sont devenus secs et durs. Dans les Côtes du Rhône le Domaine de la Guicharde constate aussi une forte attaque sur les grenaches, et dans le Languedoc au Domaine Allegria la même chose sur le carignan.


Petites quantités dons sur les raisins restant, mais toute de même de très bonne qualité. Et bien sûr tout n’est pas encore terminé et le travail en cave de vinification, d’élevage et d’assemblage jouera un rôle essentiel sur la qualité du millésime 2018. Nous avons hâte de le déguster, en bouteille ou sur fût lors de l’une de nos journées en cave.


Si vous êtes intéressé(e) pour en apprendre plus et participer aux vendanges dans un domaine bio reconnu, venez participer à une journée dans le cadre de l’Expérience Vin Gourmet Odyssey.

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Comment protège-t-on la vigne du gel ?


La vigne est une plante qui résiste à beaucoup de choses : sécheresse, vent, vagues d’orages, coup de froid. Mais avec les dernières vagues de froid et les dégâts provoqués dans les différents vignobles français, on ne peut s’empêcher de penser que le vigneron reste bien impuissant face aux forces de la nature. Pourquoi la vigne gèle ? Et existe-t-il des moyens pour la protéger ?

Conditions de gel pour la vigne

La partie la plus sensible de la vigne c’est le bourgeon, qui ne résiste pas en deçà de -2/-3°C. Et c’est aussi la partie la plus importante, celle qui permettra d’avoir des fruits et donc une bonne récolte pour le vigneron. C’est pourquoi les gels qui font le plus de dégâts sur un millésime sont les gels tardifs de printemps, car à ce moment-là les bourgeons sont sortis et vulnérables.

Les parcelles avec le plus de risques de gel sont celles situées sur les bas coteaux, en creux de terrains ou en fond de vallons,  car c’est là que s’amasse l’air froid. Les parcelles qui ont de l’herbe entre les rangs sont également plus exposées au gel car l’herbe retient l’humidité et le froid. Enfin, si la variété de vigne est trop précoce le risque de gel de printemps sur les bourgeons est plus grand car les bourgeons sortiront tôt dans la saison.

Stage viticulture protection de la vigne en Loire

A noter : un gel automnal précoce (avant la chute des feuilles de vigne) ou un gel hivernal prolongé inférieur à -15°C peuvent aussi être préjudiciables à la vigne notamment pour ses parties herbacées et pour le cep en cas de gel hivernal.

Comment la vigne gèle-t-elle au printemps ?

Lorsqu’au printemps la température de l’air se réchauffe, la montée de sève s’effectue (c’est à ce moment-là qu’on voit les « pleurs » de la vigne sur les baguettes taillées), et avec elle la sortie des premières feuilles et des bourgeons, voire le débourrement de ces derniers. Les bourgeons et premières feuilles sont riches en eau.

Quand il gèle, cette eau refroidi tellement  que cela détruit (on dit « brûle ») les cellules des bourgeons ou même des feuilles. Il y a deux types de gels : les gelées blanches qui brûlent les organes humides végétaux par rayonnement du soleil, et les gelées noires qui sont dues à des masses d'air froid et sec avec une température inférieure à -7 °C et du vent.

Quelles sont les conséquences du gel ?

Les dégâts provoqués par le gel de printemps sont plus fréquents mais moins graves pour la pérennité des vignes que les gels automnaux et hivernaux, car même les gelées ont des conséquences directes sur la récolte car  elles brûlent les bourgeons, elles n’entraînent pas la mort du cep.

Visite-chateau-bonneliere-chinon-stage-vigne

Et si les bourgeons principaux ont été brûlés, il reste l’espoir que des bourgeons secondaires sortent après le gel. Ceux-ci sont en effet plus tardifs, mais ils sont aussi moins fructifères. Cela dit, ce sont des mois de soin de la vigne qui peuvent être dévastés en quelques heures à cause du gel.

Comment peut-on la protéger ?

La solution la plus répandue est d’allumer des bougies ou « chaufferettes », c’est la technique de l’enfumage.  Les viticulteurs les placent entre les rangs de vignes pour gagner les 2 à 3°C suffisants pour éviter le gel. Avant on faisait brûler du bois ou du fioul dans des sortes de braséros, mais cela émet du dioxyde de carbone donc maintenant on emploie plutôt de de gros blocs de paraffine  dans des boîtes métalliques. La fumée qui s’échappe empêche les premiers rayons de soleil de brûler les bourgeons pris dans le gel matinal.

Bugies anti-gel stage vigne au domaine en coffret cadeau

Une autre solution, plus délicate et plus coûteuse consiste à asperger les ceps avec de l’eau. Une coque de glace se forme alors autour des bourgeons empêchant ainsi que l’eau à l’intérieur des bourgeons ne gèle.  On arrose souvent les parcelles jusqu’à ce que la température remonte au-dessus de 0°C pour éviter que le coque ne dégèle trop vite avec le soleil et ne protège plus le bourgeon. Cette méthode est réservée aux parcelles présentant les plus de risques car c’est une installation de tuyaux et gicleurs très coûteuse.

Stage oenologie à Chablis protection de la vigne

On voit également de plus en plus de brasseurs d’air sur les parcelles de vignes également. Ce sont des petites éoliennes, appelées aussi tours anti-gel, qui brassent l’air et font redescendre l’air chaud situé en hauteur pour venir réchauffer les ceps de vigne. Là encore les quelques degrés gagnés suffisent à éviter le gel.

Les câbles chauffant qui courent le long du fil de palissage ont aussi fait leur apparition depuis quelques années. Cela suppose d’avoir un type de taille qui convient (les baguettes doivent être palissées). Ce système semble extrêmement efficace dans les parcelles où il a été testé, et il peut se déclencher automatiquement en dessous d’un certain seuil de température. Leur coût de fonctionnement n’est pas exorbitant mais c’est leur installation et leur achat qui l’est (il faut équiper des kilomètres de rangs de vigne), ce qui explique la faible utilisation de la méthode pour le moment.

Enfin, certains viticulteurs font appel à des hélicoptères pour voler à basse altitude au-dessus des vignes et brasser l’air comme le font les éoliennes. L’opération est plutôt dangereuse car le pilote doit voler bas, souvent à l’aube par faible luminosité. C’est donc un moyen très coûteux, mais pour certaines parcelles cela reste rentable pour le vigneron.  

Journée au domaine Brocard Chablis box cadeau vin
Et puis quelques fois, comme nous le rappellent nos vignerons partenaires du Château Coutet, c’est simplement la nature qui apporte la protection d’elle-même : avoir une végétation dense autour des vignes (arbres) permet d’éviter une chute trop importante des températures, protège du vent froid, et des rayons de soleil matinaux fatals aux vignes gelées. 
Stage vigne à Saint-Emilion au Château Coutet

Alors que les viticulteurs sont de mieux en mieux équipés contre le gel, et les outils de prévision de plus en plus affûtés, les épisodes de gel et autres avaries météo se multiplient et nous rappellent combien la viticulture dépend de la nature !

 

 

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Vendanges 2016 et météo, comment la récolte est impactée


Alors que les Journées Découverte de Gourmet Odyssey se sont terminées fin juin, nos parents adoptifs ont les yeux tournés vers les vendanges : quand auront-elles lieu, comment se dérouleront-elles, etc. ? Il faut avouer que décider de la date des vendanges n'est pas un exercice facile pour le vigneron, d'autant plus que les phénomènes climatiques des dernières années n'aident pas vraiment : comment la météo peut-elle influencer la récolte d'une année ?

« 2013 vendanges trop pluvieuses, 2014 été trop frais, 2015... ah 2015 météo plutôt clémente mais trop tôt pour dire l'effet sur le vin ! » : à écouter les vignerons il semblerait qu'il n'y ait pas de millésime vraiment exempt d'accidents climatiques. Et ceux-ci peuvent remettre en cause le travail de toute une année. Bien sûr il y a des éléments liés à la pratique culturale que le viticulteur peut contrôler, et d'autres liés à la nature qui semblent le fruit d'un heureux ou malheureux hasard suivant les régions.

Qu'est-ce qui influence la récolte ?

Bien sûr certains phénomènes météo sont récurrents dans certaines régions et bien connus des vignerons, voire presque maîtrisés : dans les vignobles septentrionaux par exemple on pratique l'effeuillage pour pallier au manque de soleil pour faire mûrir les grappes de raisin. Dans le sud on irrigue la vigne en cas de sécheresse et on récolte de façon plus précoce en cas de fortes chaleurs.

Effeuillage des vignes pour gagner en maturité des raisins

Mais ces techniques n'empêchent pas les phénomènes ponctuels et parfois violents qui peuvent se dérouler : orages de grêles qui peuvent hacher complètement les rameaux, feuilles et raisins suivant la période à laquelle ils se déroulent, gels pouvant tuer les premiers bourgeons, pluies exceptionnelles pouvant altérer les grappes de raisin ou empêcher le passage correct de la fleur de vigne suivant la saison.

Bougies allumées le matin dans les vignes pour éviter le gel des bourgeons

Autant d'accidents avec lesquels le vigneron doit compter sans pour autant pouvoir les prévenir. Mais sans aller dans ces extrêmes, qui heureusement pour nous ne se déroulent que de façon occasionnelle, une simple saison pluvieuse ou à l'inverse trop sèche peut influencer sur la période de vendanges, la qualité de la récolte ou encore le déroulement de la cueillette.

L'impact de la météo sur les vendanges

La principale question qui va se poser pour les viticulteurs dans les semaines qui viennent c'est de fixer la date des vendanges. D'abord pour des questions d'organisation : il faut faire venir des équipes, s'assurer d'avoir le matériel en état de marche et les locaux prêts à réceptionner la récolte.

Véraison du raisin, début de la maturation jusqu’au vendanges

L'exercice consiste à attendre la maturité parfaite tout en évitant les risques climatiques de fin d'été, à savoir principalement les orages, car la pluie et la grêle ne font pas bon ménage avec une vigne à maturité : la pluie peut faire gonfler les grains de raisins et diluer la concentration en arômes et en sucres déterminants pour la qualité du vin, et la grêle peut détruire simplement ces grains de raisin.

Donc à la fin de l'été le vigneron arpente ses vignes, les pieds sur terre pour observer la maturité de ses raisins, et les yeux dans le ciel (ou sur les sites de prévision météorologiques !) pour essayer d'éviter le pire.

Vendanges sous la pluie

Mais la météo peut être capricieuse jusqu'au bout et même pendant les vendanges rien n'est joué : vendanger sous la pluie peut s'avérer périlleux. La pluie mouille les feuilles (là aussi risque de dilution du moût), rend les grappes plus difficiles à trier sur pied et sur la table de tri. Elle favorise aussi le développement de pourriture non souhaitée sur les grappes si celles-ci ne sèchent pas assez rapidement et donc fait baisser le rendement de la vigne.

Même pour le viticulteur une météo défavorable complique les choses : quand il pleut les vendangeurs mettent plus longtemps pour récolter une parcelle, quand le temps change vite il faut refaire les plannings au jour le jour voir heure par heure et changer les équipes de place pour cueillir au meilleur endroit selon la maturité et les risques de pourriture observés sur les raisins. Enfin quand il fait vraiment chaud il faut faire venir les équipes la nuit pour essayer de cueillir un raisin plus frais pour ne pas perdre trop de saveur.

Et ce ne sont que quelques exemples du casse-tête que constituent les vendanges pour un vigneron ! Bien heureusement la plupart du temps ce sont aussi de véritables moments de convivialité et de fête pour les équipes du domaine. Et si vous aussi souhaitez découvrir les vendanges et participer à une journée, adoptez des vignes et rejoignez-nous !

 

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Conférence - Menace sur le vin, les défis du changement climatique


Dans le cadre du 12e Prix Régional du Livre Environnement, j'ai assisté il y a peu à la présentation à Lyon de l'ouvrage « Menace sur le vin : les défis du changement climatique » des auteurs Valéry Laramée de Tannenberg et Yves Leers. A l'heure où l'impact du changement climatique sur le vignoble entraîne un bouleversement de toute la filière, ils tentent de mettre en lumière les enjeux socio-économiques du secteur. Voici ce que j'ai retenu de leur présentation.
Menace sur le vin : les défis du changement climatique

Jamais le vin n'a été aussi bon, et la situation aussi grave. Le ton est donné. Pour les deux auteurs, spécialistes des questions climatiques et de l'environnement, la question n'est pas de savoir si le changement climatique va avoir lieu mais comment la viticulture française et mondiale va y faire face.

En effet le changement est déjà en cours et les statistiques et preuves du bouleversement du climat ne manquent pas. Depuis que l'on consigne les températures constatées dans les vignobles, les cinq années où la moyenne des températures a été la plus chaude dans la vigne sont les années 2000, 2005, 2010, 2014 et 2015. Etrangement récent. Cela soutient la thèse de l'accélération des phénomènes climatiques, et les gels exceptionnels des semaines précédentes dans la Loire et la Bourgogne ne vont pas contredire la tendance : les phénomènes de précipitations sont bouleversés et les changements de température plus violents.

Bien sûr, comme l'a expliqué Valéry Laramée de Tannenberg, le vignoble a déjà subi plusieurs changements climatiques au fil des siècles, c'est pour ça notamment que la culture de la vigne née en Perse est remontée peu à peu vers le Nord pour faire face au réchauffement dans le Sud (et aussi pour accompagner l'avancée des légions romaines, grandes consommatrices de vin, dans leur expansion au Nord !). Ce qui change aujourd'hui c'est la rapidité de l'évolution climatique : lors de la Cop 21 on a discuté d'essayer de rester en dessous des 2°C d'augmentation des températures d'ici 2100. Or si on continue comme actuellement on frôle déjà les 1,5°C de réchauffement.

Et les conséquences pour la viticulture se font déjà ressentir très concrètement. Dans le Sud de la France on voit déjà des vins titrer à 16°C d'alcool, à cause de la sur-maturité : les chaleurs sont telles que les baies de raisin contiennent un taux de sucre trop élevé. Cela pose des problèmes de gestion des vendanges, qui arrivent de plus en plus tôt et doivent quelques fois se dérouler dans des conditions particulières, notamment de nuit pour un fruit plus frais. Mais cela a aussi un impact sur la physiologie de la plante : dans le bordelais des chercheurs ont montré que le cépage merlot avait atteint son optimum ; dans les conditions actuelles il produit très bien mais avec un scénario de réchauffement son rendement baisse. La vigne connaît aussi des attaques de nouveaux parasites et ravageurs, à qui la chaleur profite. Autres conséquences, les régions viticoles se déplacent vers le Nord, par exemple on voit (ré)apparaître des vignobles en Angleterre.

La vigne souffre donc, et l'ensemble de la filière viticole va donc devoir s'adapter, et même si les changements n'ont pas toujours étés anticipés, à l'heure actuelle il existe plusieurs pistes. Les premiers efforts sont faits pour essayer de faire baisser le degré alcoolique des vins : des essais sont réalisés pour tailler la vigne différemment et favoriser la présence des feuilles qui protègent les baies du soleil, ou encore changer l'orientation du vignoble ou monter en altitude. Dans les vignobles étrangers où c'est autorisé, on pratique aussi la dilution avec de l'eau ou la filtration lors du pressurage pour retirer du sucre.

Mais les recherches les plus impactantes sur le long terme seront celles réalisées sur la variété et la diversité des cépages : dans le bordelais par exemple on teste une cinquantaine de nouveaux cépages qui ne sont pas encore autorisés actuellement. Une autre piste prometteuse est la réhabilitation des sols pour développer l'activité micro-biologique comme cela se pratique déjà en biodynamie. Enfin la recherche travaille sur la piste génétique pour créer des hybrides plus tardifs et plus résistants, qui n'auront pas besoin de traitements phytosanitaires.

En conclusion, tout n'est donc pas perdu donc si l'on accélère les transformations des pratiques culturales et s'appuyant sur l'agro-écologie, le bio et la biodynamie. Pour découvrir ces solutions vous pouvez lire le livre « Menace sur le vin : les défis du changement climatique ».

Une question me taraude en sortant de la conférence : les viticulteurs vont connaître dans les années qui viennent de grands défis, mais nous, que pouvons-nous faire en tant que consommateurs concernés et amateurs de vin ? Une réponse qui me vient assez naturellement : s'intéresser pour mieux comprendre et mieux choisir nos flacons, consommer responsable, privilégier les vins produits dans le respect de l'environnement... encore et toujours, jusqu'à ce que nos principes fassent des émules parmi nos proches et les proches de nos proches, assez pour pousser au changement tout la filière vin !

Marie Koch

 

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