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Vins de fêtes – les vins effervescents, pétillants et autres mousseux.


Les fêtes de fin d’année sont le moment par excellence pour ouvrir des vins effervescents. En France et dans le monde les plus connus sont le champagne et le crémant, mais il en existe une grande variété selon les régions et les pays : on les appelle vins perlants, pétillants, mousseux. Leur point commun ? Les bulles ! Mais savez-vous comment elles se forment, quels sont les différents types de vins effervescents et comment comprendre les différentes mentions ?

 

Dégustation champagne stage oenologie

 

Qu’est-ce qu’un vin effervescent ?

Un vin effervescent c’est l’opposé d’un vin tranquille : on peut y percevoir des petites bulles qui remontent à la surface, l’effervescence, due au dioxyde de carbone qui se libère à l’ouverture de la bouteille.

Les dénominations des vins effervescents peuvent être variées, mais elles sont réglementées au niveau européen depuis 2008. On distingue :
- les vins perlants qui sont les plus faiblement effervescents : à partir de 1g de CO2 par litre le vin est perlant. Les bulles sont quelques fois presque invisibles. Par exemple le Gaillac ou certains vins de Savoie.
- les vins pétillants, qui contiennent 2 à 4 g de gaz par litre. Par exemple un Cerdon ou un Vouvray.
- les mousseux, qui contiennent plus de 4,5 g de gaz par litre. Par exemple un Champagne ou un Crémant

Ces distinctions concernent donc l’importance de l’effervescence. Pour les mousseux on distingue également des mentions de type « Brut nature », « Brut », Extra Brut », « Extra Sec », « Sec », « Demi Sec », « Doux » qui correspondent elles à la teneur en sucre apporté par la liqueur d’expédition (ou de dosage). Celle-ci est un mélange de vin et de sucre qui est ajouté dans certaines méthodes de vinification pour compléter la bouteille vidée en partie par le dégorgement, comme on le verra un peu plus loin.

 

Adoption de vigne cadeau pour les fêtes

 

Mais d’où vient l’effervescence ?

Si l’on peut observer des bulles quand on ouvre une bouteille c’est pour deux raisons.

D’abord physique : avant l’ouverture de la bouteille le gaz est dissous dans le vin, et l’on ne voit pas de bulles. Quand on ouvre la bouteille la pression à l’intérieur diminue brutalement pour être ramenée à la pression atmosphérique ambiante (c’est pour ça que le bouchon peut sauter). Et quand la pression diminue, le volume de gaz augmente, les molécules se regroupent et passent à l’état gazeux à la surface du vin.

Et tout simplement,  si l’on voit réellement les bulles de gaz se former et remonter à la surface du vin,  c’est parce qu’il y a des aspérités sur les parois de la bouteille et de vos verres. Si l’on ouvrait la même bouteille dans des conditions de laboratoire avec « zéro impureté » sur les contenants, le gaz s’échapperait dans l’air sans aucune formation de bulle.

 

Parraainage de vigne dégustation de vin pour les fêtes

 

Comment vinifie-t-on les vins effervescents ?

Il faut bien que la bouteille contienne initialement du gaz pour avoir une effervescence. Et pour obtenir ce résultat il existe plusieurs méthodes de vinification.

La plus célèbre est la méthode champenoise, également appelée méthode traditionnelle quand elle ne concerne pas le Champagne (réglementation de 1994 : la dénomination méthode champenoise ne peut être utilisée que pour les vins de Champagne). La vinification se fait comme pour un vin tranquille, qui est ensuite mis en bouteille. Une partie du vin est mise de côté et servira à faire la liqueur de tirage et de dosage. Dans chaque bouteille on ajoute une quantité de ce vin réservé et du sucre et de la levure… c’est donc reparti pour une fermentation en bouteille, et cette fois-ci le gaz produit est piégé dans la bouteille. Une fois que tout le sucre a été utilisé par les levures la fermentation s’arrête : c’est la prise de mousse. Des lies ont aussi été produites dans ce processus, donc on laisse le vin à l’horizontal (sur lattes) un certain temps pour les laisser décanter. Ensuite on place les bouteilles goulot vers le bas et tous les jours on « remue » la bouteille (il s’agit en réalité de lui faire faire 1/8e à ¼ de tour), toujours dans l’idée de regrouper les lies dans le goulot. On expulse ce dépôt lors du dégorgement : on gèle le goulot, ouvre la bouteille et expulse le glaçon qui a emprisonné les lies. Et pour compléter à nouveau la bouteille on ajoute la liqueur d’expédition, puis on ferme avec le bouchon définitif.

Dans la méthode par transfert, le principe est le même pour la prise de mousse, mais il n’y a pas de dégorgement : à la place on retire le vin de la bouteille, on le filtre de ses lies dans une cuve et on y ajoute la liqueur d’expédition, avant de le remettre dans sa bouteille rincée.

La méthode ancestrale (ou rurale ou artisanale) elle est véritablement  basée sur une première fermentation en bouteille : on met le vin en bouteille très tôt pour que la fermentation alcoolique se passe dans la bouteille.

La méthode de la cuve close fonctionne sur le même principe mais en cuve plutôt qu’en bouteille pour la prise de mousse. Quand on transfère le vin dans la bouteille il y a un peu de perte de gaz qui peut être compensée par l’ajout de CO2 alimentaire.

Enfin la méthode de la gazéification enfin ne repose pas sur le gaz provenant des fermentations, mais simplement sur l’ajout de CO2 alimentaire dans un vin tranquille avant la mise en bouteille.

Et dans cet article nous nous sommes limités aux effervescents français pour ne pas être trop longs. Toutes ces informations sont un peu techniques, mais le plaisir de sentir les bulles sur les papilles est lui toujours présent, et universel, alors santé et joyeuses fêtes !

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La Blanquette de Limoux

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A la découverte de la Maison Sieur d’Arques


Si l'on s'intéresse aux vins effervescents, on a sûrement dû entendre parler de Limoux. Et pour cause, ce vignoble en a fait sa spécialité, et ce depuis plusieurs siècles et l'époque où les moines bénédictins de l'Abbaye de Saint-Hilaire étaient les gardiens de la viticulture locale.

Abbaye de Saint-Hilaire

Limoux, berceau de la premiere bulle

C'est en effet la première appellation à documenter, dès le 16e siècle, le commerce de flacons (et non de barriques, c'est important, on le verra plus loin) d'un vin qui aurait déjà à l'époque présenté des qualités effervescentes. Sous une dénomination encore vivante et assurément pétillante aujourd'hui : la Blanquette de Limoux.

A limoux, il y a de nombreux vignerons et domaines, mais il y a surtout une grande maison, qui vinifie 70 % des vins de l'appellation : c'est la cave coopérative Sieur d'Arques.

Maison Sieur d'Arques

Une entreprise acquise aux valeurs humaines, collectives et economiques

En 1946, la France agricole d'après-guerre est à l'image du pays : exsangue et à reconstruire. A Limoux comme ailleurs, les temps sont durs et les vignerons sont obligés de vendre leur récolte à des négociants peu scrupuleux. Dans un esprit proche de celui de révolte, ils décident de s'unir et de mettre en commun leurs moyens et leurs ressources pour créer « une entreprise acquise aux valeurs humaines, collectives et économiques ».

Comment fonctionne une cave cooperative ?

Récolte du raisin

La cave est une structure collective qui appartient à environ 200 viticulteurs coopérateurs. Ils apportent leur vendange, la matière première, à la cave, qui s'occupe de la vinification et de la commercialisation des vins, le produit fini.

Les décisions importantes sont prises en assemblée générale, par vote, selon un système simple : un viticulteur = une voix, peu importe la taille de son exploitation.

La cave est gouvernée par un conseil d'administration constitué de viticulteurs élus, parmi lesquels est désigné un président.

La mise en bouteille à la cave

Dégustons les vins de Sieur d'Arques

La Maison Sieur d'Arques, en tant que spécialiste des bulles, produit les trois appellations de vins effervescents qui existent à Limoux. Pour les trois, les bulles sont obtenues par une seconde fermentation en bouteille, un récipient qui capture l'effervescence. On peut donc supposer qu'au 16e siècle, c'est par l'utilisation de flacons et non de barriques que sont apparus les premiers vins réellement pétillants.

Dégustation de la gamme Sieur d'Arques

Nous avons dégusté pour vous trois cuvees correspondantes :

Le Propriétaire, AOC Limoux, méthode ancestrale : issue à 100 % du cépage local, le mauzac. On retrouve ici la blanquette au sens historique, sûrement la cuvée la plus proche de celle produite à l'époque des moines bénédictins. Le vin est pétillant, mais doux, et contient seulement 6 ° d'alcool. Une première fermentation est effectuée en cuve, puis stoppée en baissant la température. Après mise en bouteille, on laisse refermenter une deuxième fois, mais, là aussi, on arrête la fermentation. On conserve ainsi un taux de sucre résiduel élevé et on obtient, au final, une cuvée peu alcoolisée.

Cette cuvée est surprenante, très fruitée, et l'on se régale des arômes naturels du mauzac : la pomme verte, la poire et le miel. Idéal pour accompagner les desserts fruités ou chocolatés.

A découvrir : la cuvée Le Propriétaire blanquette méthode ancestrale de Sieur d'Arques

Première Bulle Brut - AOC Blanquette de Limoux, méthode traditionnelle : vinifié selon la méthode dite « traditionnelle » ou « champenoise », ce vin est un effervescent brut. L'assemblage se compose de 90 % de mauzac, de 5 % de chenin et de 5 % de chardonnay. Ici, la fermentation en cuve, et surtout la seconde en bouteille, sont totales. Le sucre du jus de raisin disparaît et l'on obtient logiquement un effervescent brut. Un temps de repos sur lattes de neuf mois minimum apporte finesse et élégance. Ce vin conserve les notes fruitées du mauzac, mais présente une belle vivacité et une agréable pointe minérale.

A découvrir : la cuvée Première Bulle Brut de Sieur d'Arques

Première Bulle Premium AOC Crémant de Limoux : vinifiée en méthode traditionnelle également, cette cuvée est similaire, en termes de vinification, à la Première Bulle Brut, mais elle se distingue sur deux points. Premièrement, l'assemblage : 70 % de chardonnay, 20 % de chenin et 10% de mauzac. Deuxièmement, l'élevage sur lattes, qui est plus long. D'un minimum de 12 mois pour les Crémants de Limoux, il est plutôt de 15 à 18 mois pour cette cuvée Premium. En conséquence, on obtient des bulles plus fines et des arômes plus évolués. A la dégustation, le palais commence par percevoir les notes de fleurs blanches (aubépine, acacia), puis les sensations de grillé et de brioché emplissent la bouche.

A découvrir : la cuvée Première Bulle Premium de Sieur d'Arques

 

Crédits photos sur tout l'article : Sieur d'Arques. 

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