Pourquoi élever le vin ?

Lorsque les raisins  arrivent au chai et sont encuvés (après pressurage ou non), un processus de fermentation démarre naturellement grâce aux levures indigènes, les levures contenues dans les baies de raisin. Cette période de vinification aboutit à un vin puisque les sucres ont été transformés en alcool. Si l’on goûte ce vin toute de suite après fermentation, il se peut que l’on soit déçu : c’est encore un vin dur et fermé, difficile à déguster.

La phase suivante de l’élevage consiste donc à laisser le vin s’assouplir, gagner en structure et en arômes tertiaires (les arômes qui apparaissent pendant l’élevage). Le but est d’obtenir un vin mature pour la mise en bouteille et la garde (plus ou moins longue suivant le type de vin produit). Et pour élever un vin il existe plusieurs contenants possibles. L’un d’eux est la barrique ; on peut aussi dire tonneau, fût, pièce, muid, etc. Le nom varie selon les régions ou la taille de la pièce, mais le principe reste le même.

A quoi servent les barriques ?

Une barrique c’est donc un récipient de bois, formé de douves (ou douelles) qui sont cintrées et assemblées avec des cercles en métal, et ayant un fond et un couvercle plat. Elles ont été créées et utilisées depuis plus de 2000 ans, d’abord essentiellement pour le stockage et le transport des aliments, et maintenant principalement pour l’élevage des vins et autres alcools. En effet le vin produit actuellement n’est plus destiné à rester stocké en barriques une fois son élevage achevé (sauf productions spécifiques), il sera mis en bouteilles.

Comment une barrique arrive-t-elle à apporter structure vin ? Le bois dont elle est constituée est un matériau naturel, et contrairement au cuve il permet la circulation de l’air en petite quantité : il respire ! Cela oxygène le vin et permet de le rendre plus gras, plus souple.
Et les arômes et tanins ? Le vin étant en contact permanent avec le bois de la barrique, une infime partie des particules du bois se dissout dans le vin, transmettant des arômes, appelés arômes tertiaires, différents en fonction de l’essence du bois et de sa chauffe lors de la fabrication de la barrique. Les tanins sont aussi présents dans le bois comme dans le vin, qui contiennent ces molécules végétales tous les deux, mais chacun d’un type différent qui se combine dans une structure plus délicate lors de l’élevage.

 

Comment fabrique-t-on les barriques ?

La base d’une bonne barrique c’est le bois de chêne, qui semble l’essence la plus appropriée pour le vin. Il y a actuellement principalement 3 espèces de chênes qui sont utilisées par les tonnelleries pour produire des barriques : le chêne pédonculé et le chêne rouvre que l’on trouve en France, et le chêne blanc d’Amérique du nord.

Leurs troncs sont d’abords fendus et séchés sur plusieurs années dans des étuves spéciales.  Puis on les scie et fend à nouveau pour créer les douelles ou douves. Celles-ci sont positionnées en forme de rose dans un premier cercle de métal ou de bois, puis elles sont chauffées pour être courbées. La chauffe du bois peut être faite en le « brûlant » ou avec de l’eau chaude ou de la vapeur.

Ensuite on cintre le bois et on installe le deuxième cercle à l’autre extrémité. Une des douelles est percée pour faire la bonde puis on teste l’étanchéité à l’eau et à l’air. Enfin, étape très importante pour le vin qui sera élevé dans la barrique, on chauffe une dernière fois le bois pour en modifier la composition chimique et apporter les arômes souhaités pour le vin.

Les arômes et la structure apportés au vin par l’élevage en fût ou barrique est vraiment détectable à la dégustation, comme nous le constatons avec nos parents adoptifs de vigne à chaque Journée Vinification que nous organisons. Vous aussi venez en faire l’expérience avec nous !

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La journée était organisée en plusieurs ateliers pour explorer les différents aspects de la vinification et de la dégustation. Dans le chai de fermentation Alain David-Beaulieu, le vigneron du Château Coutet, a expliqué comment les raisins étaient réceptionnés au chai pendant les vendanges et tout le travail pendant les phases de macération et de fermentation.

Il nous a montré le vieux pressoir qui est utilisé depuis plus de 100 au domaine pour presser le marc qui reste au fond des cuves après le soutirage. Cela donne le vin de presse, qui est élevé séparément et mis de côté pour être utilisé plus tard au cours de l’élaboration du vin.

Une fois les fermentations terminées, certains des lots de différents cépages sont préassemblés, et transférés dans des fûts de chêne. Il y a un mélange de fûts neufs et anciens qui ont déjà servi pour un ou deux millésimes, et Alain nous a expliqué le rôle de ces fûts dans l’élevage du vin. Il nous a aussi parlé du travail dans le chai à barriques pour bâtonner les lies, ouiller pour compléter la part des anges, et surveiller les vins sur plusieurs mois.

Avant de déguster les vins, nous avons fait un atelier amusant pour tester notre sens de l’odorat. Nous devions identifier des arômes que l’on peut trouver dans le vin, et nous avons découvert lesquels étaient dus aux cépages et au terroir, et lesquels étaient plutôt le résultat de l’élevage en barrique.

Dans le chai de fermentation nous nous sommes réunis autour de quelques barriques pour un atelier de dégustation et d’assemblage du vin. D’abord nous avons dégusté trois vins à l’aveugle pour deviner lequel était le merlot, lequel le cabernet franc et lequel le malbec. Une fois que nous avons trouvé et discuté des caractéristiques de chaque cépage, nous avons essayé de les assembler pour voir comment le changement des proportions de chaque cépage changeait le vin assemblé.

Nous avons ensuite dégusté à l’aveugle  trois autres vins de 2017, qui venaient de finir leurs fermentations. Exactement les mêmes vins mais l’un était élevé en cuve, l’autre dans un nouveau fût de chêne et le dernier dans un fût de chêne ancien. Les vins avaient été mis dans leurs contenants seulement quelques semaines auparavant, et pourtant on pouvait déjà sentir la différence.

Après cette matinée bien remplie, nous étions prêts pour le repas ! Avant de s’asseoir pour le déjeuner nous avons goûté un Clairet, c’est un rosé assez prononcé qui est fait par écoulement du vin au début de la phase de macération.

Avec le menu du jour, salade landaise de confit de canard et sa sauce bordelaise, gratin de légumes, fromage et café gourmand, nous avons dégusté les millésimes 2014 et 2015 du Château Coutet Saint-Emilion Grand Cru, et 2014 du Château Belles-Cimes, le second vin du domaine.

Durant la conversation du repas nous avons découvert l’histoire extraordinaire de la Cuvée Emeri.  En nettoyant la cave familiale, Alain a retrouvé une bouteille enfouie dans le sol en terre. La bouteille était toujours pleine et fermée avec un bouchon de verre en forme de cœur. Après avoir fait analyser la bouteille il a découvert qu’elle date de 1750 environ, ce qui en fait une des plus vieilles bouteilles dans le monde ! Adrien, le neveu d’Alain, a eu l’idée de recréer le vin qu’elle contient quasiment à l’identique, en utilisant les plus vieilles vignes du domaine. Ce sont des vignes où tout le travail est réalisé entièrement à la main, ou avec le cheval quand il faut travailler le sol. Les raisins sont ensuite cueillis et triés à la main, grain par grain. Le vin produit est mis dans des bouteilles uniques qui sont fabriquées individuellement par un des souffleurs de verre français les plus renommés. Et le bouchon est bien sûr en forme de cœur, tout comme l’original. Cela a pris quatre ans au maître souffleur pour recréer une bouteille étanche au liquide et à l’air de ce genre !

Après le repas nous sommes montés sur le plateau où les vignes surplombent le village Saint-Emilion, qui se situe à moins d’un kilomètre. C’est l’un des endroits les plus prestigieux du vignoble de  Saint-Emilion et c’est ici que se trouvent les vignes adoptées par Gourmet Odyssey. Nous avons pris quelques minutes pour prendre des photos souvenirs et profiter de la vue. Sur le chemin du retour nous avons parlé des différents terroirs et du travail actuellement en cours pour tailler la vigne et attacher les baguettes sur les fils de palissage.

De retour au domaine nous avons parlé de la préparation du vin pour sa mise en bouteille. Nous avons débattu sur le rôle des sulfites et discuté du choix des bouchons. Nous avons ensuite vu la machine à étiqueter en plein travail pour mettre les capsules et les étiquettes sur les bouteilles juste avant de les vendre.

Et c’était déjà la fin de la journée. Nous avons appris tant de choses, et toute la complexité du travail de vigneron. Il faudra maintenant être patients pendant que notre vin est élevé lentement, mais attendre nos Alain et Juliette du Château Coutet, et à tous les participants, d’avoir fait de cette journée un beau moment !

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Début de l’élevage

L’élevage est l’ensemble des soins apportés au vin et des opérations du vigneron depuis la fin des fermentations et jusqu’à la mise en bouteille. Il peut donc durer entre quelques semaines pour des vins primeurs qui sont peu élevés pour être bu jeunes, et plusieurs années pour élaborer les vins plus complexes et de gardes. Tout dépend du type de vin que le vigneron veut élaborer.

Tout commence à la fin de la ou des fermentations – suivant le type de vin produit – lorsque le vin est soutiré. C’est-à-dire qu’il est sorti de son contenant de fermentation (généralement une cuve, mais cela peut aussi parfois être un fût ou une amphore si  le vigneron recherche une vinification spéciale) pour être placé dans le contenant où il restera jusqu’à la mise en bouteille.

Contenants

L’élevage est généralement effectué en cuve ou en fût. Le choix du contenant est une décision du vigneron selon le type de vin qu’il souhaite produire (voir notre article Le rôle des cuves, fûts et autres contenants dans la vinification).

L’enjeu dans tous les cas sera de permettre au vin d’atteindre sa maturité en le préservant de l’oxydation, lui permettant d’acquérir ses qualités gustatives finales et en le stabilisant. Cela veut donc dire que même si le vin reste dans son contenant ce n’est pas pour autant que plus rien de va se passer pendant les mois d’élevage.

Protection contre l’oxydation

L’air est l’ennemi au vin.  Si un vin est laissé en contact avec l’air, il va s’oxyder et pourrait tourner au vinaigre car les bactéries qui transforment l’éthanol du vin en acide acétique se développent en présence d’oxygène. Quand un vin est élevé en barrique, le vigneron doit être très attentif de ne pas laisser trop d’air entrer en contact avec le vin.

Tout d’abord quand une barrique est remplie, le bois va absorber une partie du vin. Ce phénomène est plus marqué avec une barrique neuve, et le bois peut absorber jusqu’à 5 litres de vin.  En plus, lorsque le vin reste en fût il se produit un phénomène de micro-oxygénation ou oxydation ménagée car les parois de la barrique laissent pénétrer naturellement l’oxygène. Sur le long terme cela contribue à l’évaporation du vin (la fameuse part des anges), et entre le vin qui est absorbé par la barrique et le vin qui s’évapore, un espace vide se crée en haut de la barrique. Il faut donc ouiller régulièrement, c’est-à-dire verser du vin dans la barrique pour compléter cet espace.

Pour ouiller on ouvre le trou de bonde sur le dessus du fût, on verse le vin avec une sorte d’arrosoir avec un long tube et un bec au bout : l’ouillette. On utilise le même vin que celui initialement soutiré des cuves de fermentation, sauf qu’au lieu de le placer en fût il a été conservé en cuve avec un chapeau flottant (un couvercle mobile qui s’adapte au niveau de remplissage de la cuve) où il ne subit pas d’évaporation ni de contact avec l’air.

Maturation du vin

Le vin est donc à l’abri de l’oxygène. Comment lui donner les caractéristiques gustatives souhaitées ? Plusieurs techniques sont à disposition du vigneron, selon les dégustations qu’il effectue régulièrement sur ses vins en cours d’élevage et le résultat voulu.

Lors de leur passage en fût les vins se reposent et les lies, ces particules solides comme les résidus de raisins ou les levures mortes, se déposent en fond de fût. Si l’on souhaite apporter plus de corps et d’arômes au vin on va bâtonner les fûts, c’est-à-dire introduire un long bâton par le trou de bonde et l’agiter pour remettre les lies en suspension en contact avec le vin. Maintenant on trouve aussi des fûts montés sur des supports à roulette qui permettent de faire tourner le fût, toujours dans l’objectif de remettre le vin au contact des lies.

A l’inverse si l’on considère que le vin a déjà assez de corps et d’arômes on va soutirer le vin pour le séparer des lies, tout simplement en pompant le vin dans un autre contenant et en laissant les lies au fond du fût actuel. Cela permet en outre de clarifier les jus, qui peuvent être encore troubles à ce stade.

Préparation pour la mise en bouteille

Une fois le vin arrivé à maturité il y a encore quelques opérations nécessaires afin de le stabiliser avant qu’il ne soit embouteillé. Il faut d’abord le clarifier : le but n’est pas seulement de le rendre visuellement plus attrayant amis aussi d’éviter que le vin ne reste en contact avec des particules qui pourraient à terme détériorer ses qualités gustatives dans la bouteille.

Pour clarifier le vin on peut le filtrer ou le coller. La filtration consiste à faire passer le vin dans un filtre quand on vide le fût. Il faut être prudent avec cette technique afin de ne pas appauvrir le vin au niveau des arômes et de la structure. Le collage consiste à ajouter des produits (traditionnellement le blanc d’œuf, mais aussi la bentonite, une argile utilisée sous forme de poudre) qui vont s’agréger aux particules et se précipiter dans le fond du fût, que l’on pourra alors soutirer de manière classique.

Voilà donc le vin mature et limpide. Il faut qu’il le reste et la mise en bouteille est une opération délicate pour le vin qui est manipulé est exposé à l’air et donc au risque d’oxydation. C’est pourquoi la plupart des vignerons sulfitent leurs vins avant la mise en bouteille, en ajoutant du soufre sous forme de pastille ou de poudre.

Le soufre est un anti-oxydant et un anti-septique dont on ne sait pas encore vraiment se passer à cette étape. D’ailleurs en réalité tous les vins contiennent un minimum de soufre car même si aucun SO2 n'a été ajouté lors de la vinification ou lors de la mise en bouteille, les enzymes sécrétées par les levures fermentaires produisent du SO2 à partir du soufre naturellement présent dans les raisins.

Voilà donc le vin fin prêt à passer dans la bouteille, et bientôt dans vos verres. Enfin presque :  il reste encore au vigneron à choisir le bouchon idéal pour sa bouteille, réserver le passage d’un camion avec une machine à embouteiller s’il n’en possède pas, étiqueter les bouteilles et préparer le conditionnement en carton, ou stocker les bouteilles dans la cave, où il va falloir faire de la place pour l’arrivée du nouveau millésime, préparer les descriptifs de chaque vin et prévoir les salons et évènements pour pouvoir présenter son nouveau millésime… jusqu’au prochain !

 

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Après la présentation du domaine et de l’équipe, nous nous sommes dirigés vers le cuvier (ou hall de fermentation), pour voir où se termine le voyage des raisins quand ils sont récoltés. Nous avons découvert tout le procédé de fermentation pour transformer le sucre contenu dans les baies en alcool, et le travail effectué pendant la macération pour extraire les tanins du marc formé par les peaux et pépins des raisins. La première semaine après la récolte est très intensive pour le vigneron qui doit contrôler ses cuves en permanence pour vérifier la température, le niveau de sucre et l’évolution du vin.

Une fois la  fermentation terminée, les vins sont soutirés pour séparer le vin des particules les plus grossières formées par la peau, les pépins, la rafle et autres éléments solides. Si on les laissait au contact du vin, celui-ci serait instable et développerait des arômes non souhaités. Le vin ainsi obtenu est le “vin de goutte”. Le marc qui reste en fond de cuve après le soutirage est pressé pour obtenir le  “vin de presse”, qui est élevé séparément pour obtenir une possibilité de plus lors de l’assemblage. Le vin de presse est beaucoup plus tannique et concentré que le vin de goutte.

Au Château Beau Rivage les vins restent dans des cuves jusqu’à ce que la fermentation malo-lactique soit terminée. C’est le processus qui réduit l’acidité du vin et donne un vin plus souple. Les vins sont ensuite mis dans le chai à barriques.

Le chai à barriques du Château Beau Rivage est impressionnant. Christine, la propriétaire  et vigneronne, vient d’une famille de tonneliers dont la manufacture est juste de l’autre côté du village. Elle nous a donc expliqué l’influence des barriques en chêne sur l’élevage du vin, et les différents effets aromatiques obtenus selon la provenance du chêne et la façon dont la barrique est réalisée. La fabrication de barrique est tout un art en elle-même !

La plupart des vins sont laissés en barriques pour être élevés. Cela prend du temps car les vins du Château Beau Rivage sont des vins de garde. Chaque barrique est régulièrement dégustée pour contrôler son évolution et remplacer la part du vin qui s’est évaporée. Il est important de garder la barrique bien remplie pour protéger le vin de l’oxygène de l’air.  Après la dégustation le vigneron décide si les “lies fines” présentes dans les barriques (les particules solides fines restant des fruits) ont besoin d’être remuées : c’est le bâtonnage.

Il était ensuite temps de tester nos différents sens. A la tonnellerie on avait préparé une série d’ateliers : le premier proposait de reconnaitre quelques-uns des arômes que l’on peut trouver dans le vin, et qui sont dus soit au fruit en lui-même soit à l’élevage en barrique. Un exercice amusant mais pas aussi facile qu’il n’en a l’air !

Ensuite avec tout notre vocabulaire du vin fraîchement acquis, nous avons commencé les dégustations. On nous a servi deux vins différents… mais en quoi ? Les cépages étaient-ils différents ? Ou était-ce les contenants utilisés pour l’élevage ? La différence aromatique et en bouche était frappante, et c’était une bonne façon de comprendre toutes les variables sur lesquelles le vigneron joue pour assembler ses vins.

L’heure du déjeuner approchant, nous avons goûté quelques-uns des vins du domaine au restaurant de la tonnellerie. Après un rosé, nous avons goûté un vin rouge,  Phare 2002, avec du foie gras et un chutney de figues. Nous avons ensuite dégusté la cuvée Benjamin, Bordeaux Supérieur 2010 rouge avec le plat de résistance, et le Clos la Bohème Haut-Médoc 2010 avec du fromage, suivi d’un Château Beau Rivage 2007 avec une mousse au chocolat. Ce dernier vin est la cuvée choisie par Gourmet Odyssey pour son coffret cadeau Expérience Vin.

Après le déjeuner nous avons encore fait quelques dégustations lors de l’atelier d’assemblage. Nous avions à notre disposition des échantillons de quatre cépages du millésime 2016, qui sont toujours en cours d’élevage. Pour comprendre les différentes qualités de chacun des cépages nous les avons goûtés séparément. On a remarqué que merlot est très fruité mais ne persiste pas longtemps en bouche, que le malbec apporte des notes épicées, que le cabernet sauvignon a une longue finale en bouche, et que le petit verdot possède une plus grande acidité que les autres cépages.

Il était ensuite temps d’assembler ces vins : nous avons essayé différents assemblages pour voir comment le vin change selon les cépages et proportions utilisées. Même les plus petites différences peuvent changer considérablement le résultat final, et certains assemblages étaient plus plaisants que d’autres ! Ce sur quoi tout le monde était d’accord est que l’assemblage est un véritable défi qui demande beaucoup de compétence et de savoir se projeter dans le futur pour imaginer comment l’assemblage final va évoluer.

Merci à tous les participants pour leur participation à ce beau week-end, et au Château Beau Rivage de nous avoir donné cet aperçu sur l’art de la vinification. Il faudra maintenant attendre patiemment que le millésime 2016 vintage mûrisse doucement jusqu’à l’hiver 2018-2019. Le millésime 2015 sera prêt vers la fin de cette année, ou le début de 2018 selon son évolution dans les mois qui viennent, et le déroulement des vendanges 2017.

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Après les vendanges, le vigneron et ses équipes en cave prennent encore toute une série de décisions cruciales pour la qualité de leur vin. Parmi elles le choix du contenant pour élever le vin une fois les fermentations terminées. En effet dans la plupart des cas une fois la deuxième fermentation réalisée on soutire le vin : on le sort de sa cuve de fermentation pour le mettre dans un autre contenant, où il poursuivra son élevage. Il existe beaucoup de types de contenants mais les plus populaires sont sans doute les cuves et les fûts.

Les cuves

Les cuves sont de contenance et de matériaux très diverses. Les plus grosses capacités atteignent une contenance d’un million deux cent litres (la plus grosse cuve du monde, en chêne, de la Maison Byrrh), mais elles ne sont qu’anecdotiques heureusement car leur dimension collerait mal avec la place dans la cuverie de la plupart des domaines viticoles !

Ces cuves peuvent être de formes et de matériaux différents. Concernant les matériaux, les plus classiques sont l’inox, le béton et le bois. On prête à chaque matériau des bénéfices différents : les cuves de bois et de béton sont plus poreuses et permettent une micro-oxygénation du vin favorable à son élevage. La cuve bois apporte également des arômes tertiaires au vin, en plus de ceux apportés par le fruit et le terroir. A l’inverse la cuve inox ne permet pas d’obtenir ces arômes mais par contre elle permet d’avoir des vins stables et de se concentrer sur les arômes primaires et secondaires déjà contenus dans le moût. Tout dépend de ce que le vigneron compte faire avec son vin !

Concernant les formes des cuves, on les imagine souvent toutes plus ou moins cylindriques, et c’est le cas dans la plupart des domaines, mais il existe des formes moins répandues : cube, ovoïde, pyramidale, parallélépipédiques, tronconique etc. Là aussi chaque forme a ses avantages : par exemple la cuve ovoïde permet un mouvement permanent des lies fines dans la cuve lors de l’élevage grâce aux mouvements de vortex créés, aucun bâtonnage ou brassage n’est nécessaire. Cela donne des vins plus gras et concentrés.

Les barriques, tonneaux ou fûts

Petite précision de vocabulaire d’abord concernant les barriques et tonneaux. On peut utiliser le mot général "fût" qui désigne un contenant en bois destiné à recevoir du vin ou de l'eau de vie. Le fût varie en contenance d'une région à l'autre et porte même des noms différents.

Par exemple à Bordeaux, on utilise la barrique bordelaise dont la contenance est de 225 litres (soit 300 bouteilles). Le "tonneau" du bordelais contient 900 litres (soit 4 barriques). Le tonneau bordelais est utilisé comme unité pour les cours des vins. En Bourgogne, on a le tonneau ou la pièce bourguignonne qui a une capacité de 228 litres (soit 304 bouteilles). Pour des grandes contenances on trouve des foudres, en bois également.

Il y a deux avantages principaux à utiliser des fûts en bois de chêne. Le premier est la micro-oxygénation dont nous avons parlé dans la section précédente sur les cuves. Le deuxième, c’est l’échange qui va se produire au niveau olfactif et gustatif avec le vin. La plupart des arômes tertiaires du vin se développent au contact prolongé avec le bois : odeurs et goûts de vanille, de cannelle, de noisette, de pain grillé, de cuir etc. Ces arômes dépendent du type et de l’origine du bois, ainsi que de la manière dont il a été chauffé pour fabriquer le fût. Choisir une provenance et une tonnellerie plutôt qu’une autre n’est donc pas une décision neutre pour le vigneron.

Choix du contenant

Chaque contenant a ses qualités, c’est donc au vigneron de faire ses choix pour obtenir le vin qu’il souhaite. Dans nos domaines partenaires on fait souvent des essais d’un millésime à l’autre sur différents types de contenants. Par exemple au Domaine la Cabotte on a commencé des vinifications en amphores depuis quelques années : on recherche une porosité similaire au tonneau sans la diffusion des tanins et des arômes du bois.

Quel que soit le contenant sélectionné au final, la porosité diminue quand le volume augmente (à cause du rapport entre surface totale et volume). Plus le contenant est grand, plus le vieillissement est lent. Enfin, la maîtrise des températures va être importante, en vinification pour conduire les fermentations, et en élevage pour réguler les capacités de l'oxygène à se dissoudre dans le liquide. Encore beaucoup de choix cruciaux pour le vigneron !

 

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La vinification est terminée, place à l’élevage

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Pendant la matinée, nous avons participé à trois ateliers. Au chai, Marc Plouzeau, le vigneron et propriétaire du domaine, nous a expliqué le travail fait pendant la période de fermentation et celui au début de l'élevage. Tous les vins du domaine sont vinifiés séparément et Marc nous a éclairé sur les différents choix d'élevage du vin en cuve ou en barrique.

La Journée Vinification est le stage où l'on déguste le plus de vins. Souvent, une des choses les plus difficiles pendant une dégustation est de trouver les mots pour expliquer ce que nos sens perçoivent. Pour nous aider, nous avons mis notre nez en pratique pour essayer d'identifier quelques uns des arômes qui se trouvent dans le vin, soit dû au cépage et au terroir, soit dû à un élevage en fût.

Pour tester nos nouvelles aptitudes aromatiques, nous sommes allés à la cave du domaine où les vins sont élevés en barriques. La cave se trouve en-dessous de la forteresse de Chinon et c'est dans ce lieu magique qu'on a fait une dégustation commentée par Marc de quatre vins. Chaque vin était du même cépage, du même millésime 2014 et toujours en cours d'élevage. Un des vins est élevé en cuve, un autre en barrique d'occasion, un autre en barrique neuf et le dernier est un vin de presse. Ce sont quatre vins complètement différents sur le plan aromatique et gustatif !

De retour au château nous avons continué la dégustation avec un vin pétillant, un vin blanc et trois vins rouges de Chinon pendant le repas.

Après le repas nous avons pris un peu d'air frais dans la vigne du Clos de la Bonnelière, la parcelle où se trouvent les pieds de vigne adoptés par les clients de Gourmet Odyssey. Le temps de prendre quelques photos avant de retourner au chai.

Au chai, Marc nous a montré la chaîne de mise en bouteille et d'étiquetage. Un des points important pendant cette étape est le choix du bouchon. Marc nous a montré les bouchons de qualités différentes et nous a parlé des avantages, des inconvénients et des alternatives comme la capsule à vis et les bouchons en plastique.

Cette journée fut riche en information et en dégustation. Un grand merci à Marc d'avoir partagé la journée avec nous, et à tous nos participants pour leur bonne humeur !

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Très souvent entre juillet et août le vigneron a fait la plus grande partie de son travail dans la vigne, et il s'octroie un peu de repos avant les vendanges car c'est le moment où les grappes de raisin continuent doucement leur maturation ce qui ne requiert que peut d'intervention humaine. Il ne reste souvent qu'à espérer que la météo soit clémente jusqu'à la récolte ! Cette année, avec l'été mitigé que nous avons eu ça n'a pas toujours été le cas, et des traitements additionnels on été nécessaires à cause de la pluie, notamment dans le Bordelais et la Bourgogne.

En ce moment c'est l'effervescence dans les domaines viticoles : il faut préparer l'organisation de la récolte en recrutant des équipes qui vont vendanger dans le cas des récoltes manuelles, et des tractoristes pour les vendanges mécaniques. Ce n'est pas toujours chose aisée : les vignerons sont à la recherche de personnel disponible sur toute la durée des vendanges (entre 1 et 3 semaines suivant les régions, les domaines et les années) et flexible sur les dates de travail car selon la météo il faut adapter les heures et jours travaillés.

Il faut également aménager le chai et la cuverie pour l'arrivée de la nouvelle récolte. Cela implique quelques fois de mettre en bouteille le millésime précédent pour libérer des cuves, mais aussi de nettoyer les cuves, les fûts vides, de ranger le chai, de disposer les machines utilisées pendant les vendanges comme le tapis de tri des raisins à la réception du chai, l'égrappoir, les tapis et bacs pour déplacer les raisins fraîchement cueillis, les tracteurs, etc. Bref, on fait place nette pour l'arrivée du nouveau millésime !

La partie la plus difficile maintenant : estimer la date de début des vendanges ! Elles ont lieu le plus souvent entre août et octobre dans notre hémisphère Nord (elles peuvent avoir lieu plusieurs fois par an dans certaines zones plus proches de l'équateur avec des saisons froides et chaudes moins marquées). Cette année dans la plupart des cas on est un peu en avance et certains de nos partenaires commencent les vendanges dès cette semaine.

De nos jours le vigneron est équipé pour analyser précisément la composition de ses grappes de raisin et décider de lancer la récolte. Il utilise notamment un mustimètre, petit appareil qui permet de mesurer la densité du moût contenu dans le raisin, et donc estimer le degré d'alcool probable du futur vin. Il faut surveiller ce degré car il est très réglementé dans le cadre des Appellations d'Origine Contrôlées.

Mais les outils les plus fiables et les plus utilisés par les vignerons restent sans aucun doute leurs yeux et leur bouche : en effet à l'approche des vendanges ils parcourent leurs vignes tous les jours pour regarder et goûter leurs baies de raisin et déterminer si elles sont arrivées à maturité. C'est donc avant tout un choix personnel du vigneron pour chaque parcelle !

Ça y est, le moment tant attendu est arrivé : il est temps de passer à la récolte... mais se sera l'objet de notre prochain article ! Sachez enfin que si vous souhaitez essayer de vendanger, vous pouvez venir participer à une Journée Vendanges avec Gourmet Odyssey !

Autres articles sur les vendanges : Petite histoire des vendanges

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Pour commencer à parler de la fermentation et de la vinification, il n'y a pas de meilleur endroit que le chai, et c'est ici que Christine Nadalié, la vigneronne du Château Beau Rivage, nous a expliqué les fermentations alcoolique et malolactique.

 

 

Christine vient d'une famille de tonneliers et comme elle le dit, elle est tombée dans les tonneaux déjà toute petite !  Le chai à barriques au domaine est très impressionnant, et Christine parle avec autant de passion de ses barriques que de ses vins.  Elle nous a expliqué l'importance de la provenance du chêne et comment des chauffes de bois différentes peuvent influencer la structure du vin.  Avec le bâtonnage, l'ouillage, les soutirages et les dégustations de la barrique, il y a de quoi occuper le maître de chai !

 

 

Ensuite nous avons pris quelques minutes pour aller en vigne et profiter du soleil ! A une semaine de Pâques, au lieu de faire la chasse aux oeufs, nous avons fait la chasse aux pieds de vigne adoptés pour que tout le monde puisse localiser ses ceps.

 

 

La Journée Vinification est le stage où on fait le plus de dégustations de vin.  Pour mieux nous préparer nous avons organisé un atelier sur les arômes que l'on trouve dans le vin. Pendant une dégustation, trouver les mots pour décrire ce que l'on déguste est souvent le plus difficile.

 

 

La première dégustation était à l'aveugle, et il fallait trouver la différence entre deux vins.  Mais en réalité, les deux vins étaient identiques, et ce n'était que le type de barrique qui était différent.  La comparaison nous a montré les différences aromatiques et gustatives d'un vin élevé en barrique de chêne français et de chêne américain.

 

 

A midi, nous avons mangé dans le restaurant de la tonnellerie, le 1902.  Pendant le repas nous avons dégusté plusieurs vins de la gamme élaborée au domaine.

L'assemblage des vins est un métier à lui seul, et nous avons consacré l'après-midi pour mieux le comprendre.  D'abord, nous avons dégusté quatre cépages séparément, le merlot, le cabernet sauvignon, le malbec et le petit verdot pour apprécier les caractéristiques de chacun.

 

 

Puis nous avons réalisé plusieurs assemblages pour voir comment le goût d'un vin change en fonction des cépages utilisés.  Même un petit changement en pourcentage de composants peut avoir un grand impact sur le vin final.  Petit à petit nous avons affiné nos assemblages pour essayer de trouver le meilleur vin.

 

 

Un grand merci à Christine et à Guillaume du Château Beau Rivage d'avoir partagé leur passion pour leur métier avec nous, et à tous les participants pour leur enthousiasme.  Maintenant, il faut juste patienter le temps nécessaire pour terminer l'élevage avant de connaître le choix de Christine dans l'assemblage de nos cuvées !

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Au chai, Marc Plouzeau, le vigneron du domaine, nous a expliqué comment les grappes de raisins sont réceptionnées au moment des vendanges, et comment le jus de raisin et transformé en alcool. Marc nous a ensuite détaillé le mécanisme de  la fermentation malolactique et les différences d'élevage en cuve et en barrique.

Une fois que l'élevage du vin est terminé, ce qui peut durer jusqu'à 18 mois après les vendanges selon l'année et la cuvée, le vin est mise en bouteille au domaine.  Marc nous a montré les machines utilisées pour la mise en bouteille et l'étiquetage.

 

Nous avons ensuite participé à un atelier pour nous aider à identifier les arômes trouvés dans le vin.  Ce n'est pas aussi facile qu'on le croit !

 

Avant de passer à table pour le repas de midi, nous avons dégusté un des vins pétillants du domaine, Les Perles Fines.  Pendant le repas nous avons continué la dégustation avec un Chenin blanc, et deux des vins rouges du domaine, le Clos de la Bonnelière et la Chapelle.

 

La cave du domaine se situe en-dessous de la Forteresse de Chinon, dans une des galeries creusées pour extraire les pierres utilisées dans la construction du château.  Dans ce lieu magique, nous avons vu où les barriques seront amenées pour continuer l'élevage de vin.

Nous avons dégusté 4 vins en cours d'élevage du millésime 2013. Les 3 premiers, tous issus du Clos de la Bonnelière, la parcelle où se trouvent les pieds de vigne adoptés des clients de Gourmet Odyssey, mais élevés soit en cuve, soit en barrique neuve, soit en barrique d'occasion.  Et puis pour une comparaison avec un terroir différent, nous avons dégusté un vin de la Chapelle élevé en barrique.

 

La journée s'est terminée avec des assemblages de ces 4 vins différents.  En utilisant les éprouvettes, nous avons assemblés plusieurs vins pour mieux se rendre compte des différentes caractéristiques de chaque vin, et des caractéristiques qui ressortaient avec l'assemblage.

 

Un grand merci à tous nos participants et à Marc pour avoir partagé sa passion pour son métier !

 

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C'est au chai que nous avons débuté la journée avec Christine Nadalié, vigneronne du domaine. Elle nous a expliqué comment les raisins étaient réceptionnés pendant les vendanges et comment le jus de raisin se transforme en alcool pendant la fermentation.

A côté, dans le chai à barriques, Christine nous a expliqué le travail effectué pendant l'élevage du vin comme le bâtonnage et l'ouillage.  Christine vient d'une famille de tonneliers, elle nous a donc fait entrevoir le monde fascinant des tonneaux et nous a parlé du mariage entre le chêne et le vin.

Après la visite du chai,  il était prévu de visiter les pieds de vigne adoptés.  A ce moment là le samedi il a commencé à pleuvoir fortement, nous avons donc changé de planning, mais le dimanche nous avons mis les bottes pour braver la boue et aller à la rencontre de nos pieds de vigne !

La Journée Vinification est le stage où nous dégustons le plus de vin.  Pour nous aider décrire ce que l'on déguste, nous avons organisé un atelier pour identifier les arômes que l'on peut trouver dans le vin.  Et ce n'est pas aussi facile qu'on le croit !

Nous avons ensuite dégusté trois vins qui sont toujours en cours d'élevage.  Tous les trois issu du même cépage Cabernet Sauvignon à l'origine, mais chacun est élevé dans un type de barrique différent.  C'est surprenant de sentir et de goûter les différences très fortes entre les trois vins !

Puis, nous avons dégusté quelques vins déjà finis du château pour accompagner le repas au restaurant « 1902 » qui appartient à la Tonnellerie Nadalié.

L'après-midi a été consacré à l'assemblage de vins en utilisant les quatre cépages principal du domaine, le Cabernet Sauvignon, le Cabernet Franc, le Merlot et le Malbec.  Nous avons d'abord dégusté chaque cépage séparément pour apprendre les caractéristiques de chacun et ce qu'il apporte au vin final.

Puis en petits groupes, nous avons réalisé plusieurs assemblages pour voir concrètement comment on peut faire des vins totalement différents, par exemple plus accentué sur le fruit ou sur la longueur.

A la fin chaque groupe devait choisir leur meilleur assemblage pour le présenter à l'oeil, au nez et au palais désormais aiguisés de Christine et du reste du groupe !

Une journée riche en information, arômes et saveurs !

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Lors des Journées Découverte, on découvre le travail qui doit être fait en vigne pour avoir les meilleurs raisins possibles au moment des vendanges.  Christine Nadalié, le vigneron du domaine, a passé toute la journée à nos côtés pour nous expliquer son métier et répondre à nos questions.

Après les introductions, nous sommes partis directement en vigne.  Sur le chemin pour aller à la parcelle où se trouvent les pieds de vigne adoptés des clients de Gourmet Odyssey, Christine nous a expliqué les différents cépages plantés au domaine, et a commencé à nous faire découvrir les multiples tâches manuelles qui sont nécessaires pour produire des raisins de qualité.

Une fois arrivés à la parcelle de merlot au bout du vignoble, nous nous sommes dispersés avec des ardoises pour trouver les ceps que nous avons parrainés, et les bichonner avec quelques mots doux !

A cause du printemps froid et pluvieux, la vigne a quelques semaines de retard par rapport à une année normale.  Habituellement, nous aurions eu plein de pampres à enlever des troncs de ceps, mais là, elles étaient difficiles à trouver.  Il faut enlever les pampres parce qu'elles ne produisent pas de raisins et prennent l'énergie de la plante.  Elles peuvent aussi être, plus tard, une passerelle de maladies de la terre aux fruits si elles ne sont pas enlevées.

Dans la vigne de Château Beau Rivage, il y a toute une faune.  Des buses et mêmes des cigognes qui la survolent, et parterre, des lapins qui sautent et courent entre les rangs.  Mais les lapins au domaine sont un peu trop gourmands.  Ils ont un penchant pour les pousses des jeunes vignes, et du coup, la parcelle qui a été récemment replantée prend plus de temps à pousser que souhaité.  Mais ça nous a donné une autre tâche à faire !  Pour les protéger contrer les lapins, nous avons enlevé la mauvaise herbe autour des pieds, et puis nous les avons entourés d'une sacoche.

Après tout ce travail, la dégustation était bien méritée !  Nous avons commencé avec un clairet du domaine, suivi par la cuvée Raphaël 2007.

Nous sommes ensuite passés à table dans le hangar des machines pour déjeuner et pour continuer la dégustation de vins, incluant la cuvée « Château Beau Rivage » choisie dans les formules Gourmet Oydssey, le « Clos la Bohème » haut-médoc  de Christine et « Le Phare ».

L'après-midi, nous sommes entrés dans le chai où Christine a continué à répondre à nos questions.  Elle nous  a expliqué comment les raisins sont traités au moment des vendanges et ce qu'il se passe au moment des fermentations alcoolique et malo-lactique.

Dans le chai à barrique, nous avons découvert l'autre univers fascinant de Christine, celui de tonnelier.  Christine nous a éclairé sur l'interaction entre le chêne et le vin dans une barrique et son importance dans l'élevage des vins de Bordeaux.

Un grand merci à Christine et à Guillaume d'avoir partagé leur passion de leur métier avec nous, et bien sur à tous nos clients qui, on l'espère, sont partis en appréciant un peu plus le métier large et varié de vigneron !

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C'est dans le chai que la journée a commencé.  Ici, Christine Nadalié, le vigneron du domaine, nous a expliqué comment les raisins ont été réceptionnés pendant les vendanges, et comment le jus de raisin a été transformé en vin pendant la période de première fermentation et pourquoi la fermentation malo-lactique est important pour adoucir le goût de vin.

Nous somme ensuite passé dans le chai à barrique.  La famille de Christine est tonnelier depuis plusieurs générations.  Christine nous a raconté avec passion l'influence de la barrique sur le vin, et le grand choix qu'un vigneron a dans la sélection de ses barriques.

Mais les stages oenologiques de Gourmet Odyssey ne sont pas qu'écouter et discuter.  Nous avons organisé plusieurs ateliers pratiques pour mieux apprendre sur le vin.

Nous faisons beaucoup de dégustation pendant la Journée Vinification, alors pour nous aider à décrire ce que l'on déguste, le premier atelier a été consacré à l'arôme.  Avec l'aide des petits flacons d'arômes, il fallait essayer de trouver les différents arômes qui sont porté au vin, ceux issu du fruit et ceux de la barrique.  Parfois, c'est plus dur qu'on croit de mettre un nom sur l'arôme !

Puis la première série de dégustation.  Trois vins toujours en cours d'élevage, identiques du même cépage, récolté le même jour,  mais élevé en trois types de barriques différents.  C'est bluffant - on aurait dit trois vins différents !  Cet exercice  montre clairement l'influence du chêne sur le vin.  La première barrique a été fabriqué avec du chêne de l'Europe de l'Est, le deuxième avec du chêne américain, et le troisième avec du chêne français.

Pendant le repas du midi, nous avons savouré des spécialités du sud-ouest, accompagné  de différents vins et millésimes produit au château, incluant le Château Beau Rivage Bordeaux Supérieur qui est la cuvée sélectionné pour les clients de Gourmet Odyssey, et le Haut-Médoc « Clos la Bohème ».

L'après midi a été consacré au stage d'assemblage.  Pour commencer nous avons dégusté quatre cépages en cours d'élevage  pour mieux comprendre ce que chacun apporte au vin.  Le fruit du merlot, le côté plus épicé du Malbec, la longueur du Cabernet Sauvignon, et l'acidité du Petit Verdot.

Ensuite en petits groupes chacun a fait ses propres assemblages pour voir concrètement comment le goût de vin change par rapport aux cépages et aux pourcentages assemblés.

Pour finir la journée Christine nous a fait déguster son assemblage, qui nous a montré que 20ans d'expérience dans l'art de l'assemblage compte pour quelque chose quand même !

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Dimanche dernier, on était au Château de la Bonnelière à Chinon, pour une Journée Découverte avec les clients de l'Expérience Vin de Gourmet Odyssey. L'objectif de ces stages d'oenologie est pratique : il s'agit de retrousser les manches et de découvrir le métier passionnant de vigneron en participant, à ses côtés, à son travail. Pendant cette période de l'année, nous arrivons à la fin de la saison de la taille, c'est donc bottes aux pieds et sécateurs en main que nous sommes directement partis en vigne.

Avant de commencer le vrai travail, nous avons pris un moment pour que chaque client puisse se présenter à ses pieds de vigne adoptés.

Par la suite, Marc Plouzeau, le vigneron et propriétaire du domaine, nous a montré comment tailler.

 

La seule vraie façon d'apprendre quelque chose est d'être confronté à la situation soi-même. Nous nous sommes donc éparpillés dans le vignoble avec notre paire de sécateur pour tailler. Ce n'est pas si simple que l'on croit, parce qu'il faut non seulement penser à la future récolte de cette année, mais aussi à l'année suivante.

Marc a ensuite expliqué tout le travail qui se fera dans la vigne d'ici les vendanges. Le domaine est certifié en agriculture biologique, nous avons donc appris les méthodes bio et biodynamiques utilisées au domaine pour protéger la vigne.

Après une matinée passée à l'extérieur, nous avons bien mérité l'apéritif. Pour commencer la dégustation de vins du domaine, un Touraine Sauvignon blanc 2011, suivi par un Chinon Rosé « Rive Gauche » 2011, et un Chinon « Rive Gauche » 2010 en rouge. Pendant le repas, nous avons continué la dégustation avec le Chinon « Château de la Bonnelière » 2010, la cuvée choisie pour L'Expérience Vin de Gourmet Odyssey, et le Chinon « Chapelle » 2009 et 2008.

Nous sommes partis au chai dans l'après midi pour une introduction sur la partie vinification au domaine. C'est dans ce bâtiment que les raisins seront réceptionnés au moment des vendanges.

Pour terminer la journée, nous avons visité la superbe cave du domaine qui se trouve en dessous du château de Chinon. C'est dans ces galeries fraîches que le vin en barrique est élevé, et où les bouteilles de vin reposent.

Un grand merci à Marc de nous avoir initiés à la vie d'un vigneron, et de nous avoir partagé sa passion pour son métier.   

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Nous avons commencé à la cuverie où les raisins sont réceptionnés au moment des vendanges. Yannick, le Directeur technique du domaine,  a montré  à ceux qui n'étaient pas parmi nous lors de l'une des Journées Vendanges, comment les grappes arrivent en cuve,  puis nous a expliqué comment le sucre présent dans les raisins est transformé en alcool pendant la fermentation alcoolique.

 

Nous sommes descendus ensuite à la cave où les vins sont mis en barrique pour passer à la fermentation malo-lactique et continuer leur élevage. C'est aussi dans ce labyrinthe que les vins se reposent une fois mis en bouteille.

 

Après les discussions et les multiples questions, nous sommes remontés au caveau pour commencer à travailler nos sens qui sont utilisés dans la dégustation du vin. Le premier exercice était pour le nez. Nous avons fait passer de petits flacons contenant des arômes que l'on retrouve dans le vin rouge. Nous avons commencé par les arômes  fruités, végétaux, et floraux. Pas toujours facile de mettre un nom sur une odeur !  Nous avons ensuite refait l'exercice avec les arômes liés au chêne pour mieux comprendre l'impact de la barrique.

 

Quand on compare les vins, c'est aussi utile de différencier les niveaux d'acidité, de sucre, d'amertume et de salinité. Nous avons donc créé 4 solutions d'eaux différentes, pour comparer non seulement le goût, mais aussi le ressentiment sur les zones différentes de la langue.

Assez d'exercices, il fallait quand même passer à la vraie dégustation !  Nous avons d'abord comparé deux vins blancs, le Santenay et le Meursault du Domaine Chapelle. Pendant le repas des bons plats bourguignons, nous avons comparé des millésimes différents du Santenay Clos des Cornières, la cuvée sélectionnée par Gourmet Odyssey, ainsi que des terroirs différents avec un Santenay Premier Cru Beaurepaire.

 

Pour garder la sieste à distance, nous avons bravé le froid pour faire un tour dans la vigne.  Comme d'habitude lors  des Journées Expériences de Gourmet Odyssey, nous avons pris un petit moment pour que chaque client puisse voir ses pieds de vigne adoptés, et une fois les photos prises pour l'immortaliser, Yannick nous a montré les différentes parcelles et âges des pieds de vigne, et nous a expliqué comment tailler les ceps.

 

De retour au caveau, la chaleur de la cheminée était la bienvenue !  Deux autres exercices de dégustation nous attendaient. Le premier était de comparer trois vins issus de la même parcelle du Clos des Cornières, mais de pieds de vigne d'âges différents. On avait vu les trois zones distinctes dans le vignoble, avec des ceps plantés dans les années 60, 70 et 90, et c'était donc très intéressant de constater des différences au niveau du goût. En plus, les vins que nous avons dégustés provenaient du millésime 2011, toujours en cours d'élevage, et donc des raisins que nous avons récoltés en septembre.

 

La dernière dégustation a été également deux vins du millésime 2011 issus du Clos des Cornières, mais élevés dans des barriques de bois différents. La première en chêne français ancien et la deuxième en chêne français neuf. C'est toujours frappant là encore de constater des différences et de comparer les vins.

Pour résumer, une journée avec beaucoup d'informations, mais on espère, avec une grande partie très pratique, pour mieux se rendre compte des choix que sont amenés à faire les vignerons dans l'élaboration de leurs vins, et de l'influence du terroir, de la vigne, des méthodes de vinification et même des différents bois.

Un grand merci à Yannick et à tous nos clients qui sont venus pour ce moment de convivialité et d'échange de passion.

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Bottes aux pieds, enveloppés dans nos doudounes, et avec un joli assortiment de bonnets, nous avons commencé la journée dans le vignoble pour que tout le monde puisse rencontrer ou revoir ses pieds de vigne adoptés.

A cette période de l'année, le principal travail dans la vigne est la taille.  Christine et David du Château Beau Rivage nous ont expliqués comment tailler et nous avons quitté la vigne avec une meilleure idée de l'énorme tâche manuelle que cela représente pour un domaine. 

 

Ensuite, nous avons visité le chai pour en apprendre davantage sur les étapes de fermentation et pour voir où le vin est élevé en barriques.

 

Puis direction la cuisine pour se réchauffer et entrer dans le vif du sujet de la Journée Vinification grâce à un cours de dégustation et quelques petits tests pour travailler notre sens de l'odorat.  Avec l'aide de différents flacons, nous avons essayé  de mettre un nom sur les arômes qui se trouvent dans le vin rouge et dans les vins élevés en barrique.  Pas si facile qu'on croit !

 

Puis la dégustation a commencé.  Premier exercice, pour mieux comprendre l'influence du bois sur le  vin, nous avons dégusté trois vins différents.  Tous les trois 100% merlot de 2010, mais chaque vin a été élevé dans un différent type de barrique, le premier dans une barrique de chêne français d'occasion, le deuxième de chêne français neuf, et le troisième de chêne américain neuf.  Le résultat, trois vins complètement différents en arôme, structure et goût.  C'est bluffant !

Nous avons continué la dégustation pendant le repas avec les vins finis du domaine pour comparer les différentes années, ainsi que l'âge du vin et des différents assemblages.

L'après-midi, ce fut le moment de décortiquer les cépages et de mieux comprendre ce que chacun apporte dans un vin d'assemblage.  Christine nous a préparé des échantillons de Malbec, Merlot, Cabernet Sauvignon et Petit Verdot, tous de la récolte 2011. Nous les avons dégusté un par un, et nous avons discuté sur les différences.

 

Puis en petits groupes, nous avons préparé nos propres assemblages pour mieux comprendre les résultats obtenus selon les cépages et pourcentages utilisés.

 

Nous avons fini la journée avec une dégustation de l'assemblage en primeur que Château Beau Rivage avait préparé pour le salon Millésime Bio la semaine d'avant.

On ne peut pas tout apprendre en une journée, et comme le disait Christine, elle a fait 4 ans d'études d'oenologie pour y arriver. Nous sommes quand même tous repartis avec une meilleure compréhension des choix que le vigneron fait pour créer des vins très différents selon les cépages, les pourcentages et les barriques utilisées.  

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Puis, direction les vignes ! Nous sommes allés jusqu'à la parcelle où se trouvent les pieds de vigne adoptés. Une petite ardoise personnalisée, avec le nom de chaque client, marquait la micro-parcelle de chacun. Le temps de prendre quelques photos de ces ceps précieux qui ont produit notre fruit pour la cuvée 2011, nous nous sommes mis au travail !

Nous nous sommes répartis entre les rangs de pieds de vigne, sécateurs à la main pour commencer les vendanges. Christine nous a expliqué comment vendanger.  Nous étions à la fin des vendanges au domaine, alors les grappes montraient un peu de botrytis qui s'était installé pendant les périodes plutôt humides de septembre, donc il a fallu trier sur place.  Les raisins sains étaient très mûrs et très sucrés - un vrai délice pour les papilles !

Nous avons essayé deux méthodes de récolte différentes le samedi et le dimanche.  Le samedi, nous avons utilisé des porteurs avec des hottes. Chaque fois le saut des coupeurs rempli, les vendangeurs criaient « Porteur ! » et vidaient leurs grappes de raisins dans la hotte sur le dos du porteur.

Les porteurs transportaient  les raisins à la benne, et les faisaient tomber par dessus la tête. Avec le poids de la hotte et en balançant sur une échelle, il fallait garder l'équilibre !

Le dimanche, nous avons vendangé à la cagette, ce qui est mieux pour le raisin. Au lieu d'utiliser une hotte, les porteurs avaient un cadre sur le dos pour transporter les cagettes au camion. Christine voulait tester cette méthode car les raisins sont moins entassés et écrasés par le poids des autres grappes de cette manière.

Nous avons suivi nos raisins jusqu'au chai pour les trier sur la table de tri.  Une fois que la rafle est séparée des raisins, les baies passent sur le tapis roulant, nous donnant une dernière chance d'enlever les raisins pas mûrs et les raisins pourris avant qu'ils soient mis en cuve.

Cela fait pas mal de travail pour une matinée, surtout sous un soleil pareil ! Le rosé bien frais a donc été le bienvenu !

Pendant le repas des vendangeurs, nous avons dégusté quelques autres vins du domaine en commençant par le « Raphaël » 2007 Bordeaux Supérieur vin rouge. Nous avons ensuite dégusté le « Silvio » et la « Clémentine » avant le « Château Beau Rivage » 2007, qui est la cuvée sélectionnée pour les clients de Gourmet Odyssey. Nous avons terminé la dégustation par « Le Phare », un assemblage de Merlot, Petit Verdot et Malbec  qui est élevé pendant 2 ans en barrique 100% neuve, et le « Clos la Bohème » Haut-Médoc.  

L'après-midi, direction au chai de vinification et à la cave afin de poursuivre l'acheminement de nos raisins ! Christine nous a expliqué comment le sucre du fruit est transformé en alcool pendant la phase de fermentation.

A l'aide d'un mustimètre, Christine a mesuré la densité du jus de raisin que nous venions de récolter afin de nous donner son taux de sucre, qui donne une bonne indication du degré d'alcool potentiel contenu dans le vin.  Le mustimètre nous indiquait 14,5% !

Nous avons poursuivi le chemin au chai de barriques pour voir le lieu où les vins de 2011 seront élevés. Quelques 2009 et 2010 étaient toujours en cours. Avec sa maîtrise du métier de tonnelier, Christine nous a expliqué le rôle du chêne dans l'affinage du vin.

Pour finir la journée, une dernière petite dégustation du fruit de notre labeur ; le jus de raisin de nos vendanges du weekend. Le verdict, un jus très sucré ! Le mustimètre ne nous avait pas menti ! 

Il ne nous reste plus qu'à attendre patiemment l'élevage et l'assemblage de nos cuvées...

Reportage fait par France 3 lors de la Journée Vendanges au Château Beau Rivage. Suivez ce lien pour visionner le reportage.

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