Les invités arrivent sans trop tarder, de Belgique, de l'île de la Réunion , des amateurs de la région Rhône Alpes et des voisins, Marseille, Avignon, Courthezon.

Après les présentations d'usage et un café-croissant bienvenu, tout le groupe part saluer ses pieds de vigne. Certains les rencontrent pour la première fois. D'autres les retrouvent avec bonheur et se plaisent à photographier leurs tout premiers bourgeons.
Le soleil de printemps est là et Eric, le vigneron, décide d'entraîner le groupe au plus haut de la parcelle pour commencer à parler vinification à l'extérieur du chai. Pour rappeler que tout commence à la vigne et dans le sol. On aborde la taille, les pratiques culturales de la biodynamie, la formation du goût des raisins au sein des mycorhizes au plus près de la roche mère.

Les questions fusent, le temps passe trop vite. Nous marchons vers le caveau d'accueil pour commencer les travaux pratiques.
Marie-Pierre la vigneronne a préparé les feuilles, les stylos et les petites fioles contenant les reproductions synthétiques des arômes de vin blanc et de vin rouge. L'atelier du nez du vin se met en marche et les tentatives de mettre un nom sur cet arôme ... « Mais bon sang ! Je le connais ... mais ... c'est quoi ... citron non ?! Pamplemousse ? ... Ah ça je sais ! Tilleul ! J'en avais un dans mon jardin ! ».

Un participant a trouvé tous les arômes. Gros bravos ! Et citant Cyrano, on lui a demandé à propos de son fabuleux nez : « Ce monument quand le visite-t-on ? » !
On se dépêche vers la cave pour enfin se mettre sous le nez les vrais arômes de vrais vins. Eric le vigneron parle avec passion et précision de ce qui se passe dans la cuve, le suivi jour après jour du travail des levures, des températures qui montent, qui descendent, de la fermentation qui ralentit, qui reprend... Non, décidément un bon vin, un grand vin, ca ne se fait pas tout seul. Et la dégustation qui suit, attentive, ravie, témoigne que la rencontre se fait avec l'âme du vin.

A table ! Marie-Pierre a sorti un banc au soleil pour l'apéro et le joli rosé Colline joue avec la lumière avant de disparaître au fond des gosiers. Salade d'endives et de racines de curcuma, caillettes maison, fromages de chèvre et gâteau d'amandes, tout le menu est arrosé des cuvées Colline et Massif d'Uchaux. Que du régal !

Pour honorer le Chateauneuf-du-Pape dont le Domaine la Cabotte vinifie quelques arpents, Jacqueline la sommelière avait déniché un petit poème écrit par un ami de Pétrarque familier du Vaucluse :
La journée se terminera par un retour auprès des cuves car il restait encore beaucoup à dire sur les assemblages, sur les types de contenants - inox, bois, amphores - Sur la conception de la cave elle-même et le sens du travail par gravitation, sur l'embouteillage, sur les exigences des clients à l'export etc.

Chacun chacune reprit la route en ayant fait provision de quelques flacons chargés désormais d'une histoire de la vigne et du vin qui continueront de leur raconter dans le verre la grande aventure de cette liane apprivoisée par les hommes.
Commentaires
Aucun commentaire.